Politique – Le département fait sa rentrée et présente la 5e année du Plan Charlemagne

Martine Vassal, présidente du département des Bouches-du-Rhône a elle aussi, fait sa rentrée scolaire ce vendredi 1er septembre. Elle s’est rendue au collège Auguste Renoir dans le 13e arrondissement de Marseille pour aborder deux points devant la presse. Le premier point était de faire un bilan de mi-parcours du Plan Charlemagne, le second était de signer une convention écologique en partenariat avec des acteurs locaux et nationaux.

5e année du Plan Charlemagne : Où en est-on ?

Lancé il y a 5 ans, le Plan Charlemagne avait l’ambition de transformer durablement les collèges des Bouches-du-Rhône. Ce sont donc quelques 104 000 collégiens, et 187 collèges publics et privés qui ont bénéficié et qui bénéficieront encore 5 ans de ce Plan d’investissement. La somme prévue n’était pas négligeable puisqu’il s’agissait en 2017, d’un plan de 2.5 milliards d’euros à investir jusqu’en 2027. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? A mi-parcours, les dépenses ont été respectées puisque 1.2 milliard d’euros ont servi à la rénovation et amélioration des collèges.

Une rentrée et 3 axes

L’immobilier : c’est une nécessité aujourd’hui d’adapter les enceintes scolaires aux changements climatiques. Dès 2015 les services du département ont agi pour préserver l’environnement à travers les collèges. Le Plan Charlemagne a servi cette volonté. Notamment par la manière de construire l’immobilier et de le rénover : quelques 220 brasseurs d’airs ont déjà été installés, des travaux de végétalisation des espaces extérieurs ont été entrepris, ainsi que la désimperméabilisation des espaces bitumés permettant notamment le ruissellement des précipitations et diminuant le risque d’inondation dans les zones urbaines. Sans oublier le rappel des gestes écoresponsables qui ont permis une économie de 46% d’énergie sur l’année scolaire 2022-2023.

La sécurité a été le second axe abordé lors de la conférence de presse. A la rentrée 2023, ce sont 86 collèges sur les 132 qui ont intégré le plan « 100% sécurité ». Ce dispositif, proposé par le département, permet de préserver l’entrée des collèges des actes malveillants mais aussi de mettre en place des grillages afin d’éviter les intrusions, et de placer quelques 1000 caméras dans les coins les plus reculés des enceintes éducatives et aux abords pour repousser les violences le plus loin des collèges. Malgré cette rénovation technologique, un certain nombre de conseils d’administrations, à qui la décision revient, n’ont pas souhaité intégrer ce plan de sécurisation des collèges.

« CERTAINS COLLèges ne veulent pas de ce dispositif,

je pense que c’est une erreur. »

déplore Martine Vassal la présidente du département

Le pouvoir d’achat : Aujourd’hui le prix des fournitures scolaires est en augmentation pesant sur le pouvoir d’achat des ménages. Pour pallier à cela, le département avait initié la donation de kits scolaires aux élèves, et la ville de Marseille vient d’emboiter le pas en donnant aussi pour cette rentrée aux écoliers du primaire un ensemble de fournitures scolaires.

Représentant une économie de 64 € pour les familles du département, ce lot d’affaires s’étoffe chaque année grâce aux retours du rectorat et de l’inspection académique. La nouvelle venue cette rentrée scolaire, et qui représente un montant important pour les familles, c’est la calculatrice scientifique. Quant à la tablette, qui n’était pas adaptée à cause d’un manque de mémoire interne, elle a été remplacée par un ordinateur portable. Enfin pour préserver le pouvoir d’achat, c’est le tarif des repas à la cantine, malgré l’augmentation des coûts, qui ne bougera pas cette année : 3 € le repas et 1.20€ le repas pour les collégiens boursiers.

La convention écologique

Tout démarre en 2019 avec une question : « Comment sensibiliser les jeunes aux questions environnementales ? » rapporte Benjamin
Denjean de l’association paysans urbain. La première initiative s’est faite avec les jardins écologiques au sein du collège Auguste Renoir. Initiative qui a tellement bien marché, que le collège mitoyen Edmond Rostand en a installé aussi. Mais l’expérience ne s’est pas arrêtée aux portes des collèges puisqu’en 2021, ces espaces se sont ouverts aux riverains. Preuve de la réussite du projet.

Mais cela ne s’arrêtera pas là, puisque cette convention signée par le département, par l’association paysans urbain, par le programme Fond Nature 2050 ainsi que les principales des deux collèges entérinent un plan écologique jusqu’en 2050. Permettant une double action, écologique et sociale. Écologique puisque les chantiers de génies écologiques rendront les deux sites plus écologiques et deviendront des îlots de biodiversité locale. Enfin, social puisqu’ils seront un support de professionnalisation, pour les personnes en réinsertion et pour les jeunes décrocheurs en partenariat avec l’école Etre, qui forme aux métiers de la transition écologique .

Léopold Aubin