Le constructeur automobile Renault se retire bel et bien du pays, sur fond de guerre en Ukraine. Il était l’un des leaders du secteur en Russie, avec la marque filiale Lada. Ce lundi 16 mai, le groupe a annoncé officiellement la vente de ses actifs à l’Etat russe.
Le ministère russe de l’Industrie et du Commerce a indiqué dans un communiqué que « des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Russie ». Le groupe conserve tout de même la possibilité pendant six ans de racheter ses parts dans Avtovaz (fabriquant de la marque Lada).
De son côté, Renault (via le directeur général, Lucas de Meo), a détaillé dans un communiqué : « Nous avons pris une décision difficile mais nécessaire ; et nous faisons un choix responsable envers nos 45 000 salariés en Russie, tout en préservant la performance du groupe et notre aptitude à revenir dans le pays à l’avenir, dans un contexte différent. » La Russie constituait le deuxième marché mondial du géant automobile – derrière l’Europe. Beaucoup de grandes entreprises – notamment françaises – sont contraintes de quitter le pays, par pression politique ou pénurie de matières. Le cas de Renault constitue un symbole significatif du départ de ces géants.