44ème édition du Grand Prix La Marseillaise : impressions du président

© Cofidis

Le dimanche 30 janvier à 12h30, quelque 140 coureurs s’élanceront pour la 44ème édition du Grand Prix La Marseillaise. Première manche de la Coupe de France cycliste et même, cette année, rentrée mondiale, elle est très attendue des sportifs comme des spectateurs.

« Les gens aiment voir les nouveaux maillots, qui s’étrennent chez nous, explique Pierre Guille avec un sourire. Les coureurs ont envie se montrer. » Celui qui a pris la présidence du Grand Prix La Marseillaise (GPLM) il y a de cela trois ans préfère se voir comme un « chef d’orchestre » : plus d’une dizaine de personnes sont mobilisées depuis trois mois pour l’organisation ; le jour J, elles se compteront par centaines (signaleurs, télévision, techniciens…)

Ce dimanche, 21 équipes seront au départ ; parmi celles-ci, dix formations françaises : Nice Côte d’Azur Métropole, Cofidis, Ag2r Citroën Team, Groupama-FDJ, B & B Hôtels KTM, Team Arkéa-Samsic, Total Energies, Roubaix Lille Métropole, Saint-Michel Aubert 93, et le Team U Nantes Atlantique.

© GPLM

Covid mais course assurée

Le covid a bien sûr transformé l’organisation du GPLM (et l’a compliquée), « mais sans la fausser » : « Là où on a de la chance, c’est que le gouvernement a privilégié la continuité, y compris dans le sport professionnel : on avait donc l’assurance que la course aurait lieu. » Cette année, le Tour d’Australie et le Tour de San Juan (Argentine) ont été annulés. L’événement marseillais représente donc la manche de rentrée mondiale du cyclisme que tout le monde attend.

Les nouveautés de 2022

Sacré parcours de 174,3 km. « Historiquement, c’était une course plutôt tranquille », précise Pierre Guille. Depuis que 35km ont été ajoutés, c’est une autre affaire. Quelle difficulté évoquer ? Pour le président du GPLM, la pente au départ de Cassis est redoutable : « Il est signalé « Attention pente dangereuse » Je ne sais pas si vous imaginez ce que ça représente. » Il faut dire qu’elle est tout de même à 23%…

Pierre Guille, le président du GPLM © Le Méridional

Le départ se fera cette année non pas de l’esplanade du Conseil départemental 13 (4ème arrondissement de Marseille) mais depuis Château-Gombert (14ème arrondissement). Les coureurs feront une boucle autour du Régage, poursuivront vers le pas de la Couelle (525 m). Par la suite, ils rencontreront le col de l’Espigoulier (735 m), le col de l’Ange (217 m), la route des Crêtes et « la Gineste », pour ensuite foncer vers le Vélodrome.

© GPLM

« Un favori… ? Difficile à dire évidemment. » Pierre Guille parierait sur un certain Norvégien… ou sur Aurélien Paret-Peintre (déjà vainqueur 2021).

L’anecdote Guillerette

Raymond Poulidor (1936-2019) demeure comme « le grand frère » de la course. Ce parrain hors-norme a accompagné le GPLM pendant plusieurs dizaines d’années, et sa mémoire reste bien vivante parmi les cyclistes. C’est d’ailleurs à lui que fait référence Pierre Guille lorsqu’on lui demande une anecdote de ces dernières années : « Pendant le trajet de la course, Raymond était dans la voiture. Il se trouve qu’il y avait en même temps un match final entre Djokovic et Federer. Il avait plus l’esprit occupé par le tennis que par la course ! »

Cette année, la course sera à suivre en direct sur Eurosport et France 3 (commentée par Thomas Voeckler, le « Didier Deschamps » du monde cycliste).

Thomas MOREAU