Les employeurs de ce secteur qui emploie 1 million de professionnels en France pour environ 10 millions de personnes fragiles (soit, des personnes en situation de handicap, des personnes âgées, des personnes en précarité sociale…) tirent la sonnette d’alarme : dans les Bouches-du-Rhône, une délégation de représentants des organisations remettait au préfet ce mardi matin 25 janvier un manifeste rassemblant les constats et demandes, à transmettre au gouvernement.
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Il y a aujourd’hui dans le secteur médico-social une désertion qui inquiète. Les principales causes pointées sont un manque d’effectif décourageant – surtout en période de Covid où les consignes sanitaires sont encore plus lourdes – et des salaires qui sont restés les mêmes. Pour Vincent Gomez-Bonnet, le représentant de l’Uriopss (organisation regroupant les associations des secteurs sanitaire, social et médico-social) de Région Sud et de Corse, « 6 000 emplois sont remis en question » en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les professionnels soulignent une réelle dégradation de la situation. Les postes vacants ne trouvent pas preneurs et l’instabilité dans les postes a aussi des conséquences sur les personnes fragiles, qui perdent leurs repères. Le manque de personnel donne lieu à ce que les professionnels eux-mêmes dénoncent comme une « déshumanisation » : moins de soins, moins de sorties, moins d’attention… Des structures conçues pour aider et accueillir au mieux des personnes fragilisées en viennent à perdre leur aspect social.
Raphaëlle PAOLI