Le 4 novembre 2020, le gouvernement éthiopien déclenchait une offensive militaire à l’encontre du Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF). Un an après, le TPLF assiégeait Dessié et Kombolcha, deux villes de la région Amhara qui se situent sur la route de la capitale d’Addis-Abeba. A l’heure actuelle, le gouvernement affirme avoir repris ces points de passage stratégiques. Les conséquences humanitaires sur la population civile sont désastreuses. L’association SOS Chrétiens d’Orient répond à l’urgence humanitaire en finançant des produits de première nécessité à plus de 1 000 familles de déplacés dans la région Amhara.
L’Ethiopie est un pays qui comprend plus de 80 ethnies. Leurs importances territoriales et démographiques sont extrêmement inégales et font l’objet de revendications vis-à-vis du pouvoir central d’Addis-Abeba, comme le prouve le conflit actuel. Dans ce pays de 114 millions d’habitants, 63% de la population est chrétienne.
Depuis le début du conflit, plus de deux millions de personnes ont été contraintes de se déplacer dans les régions de Afar, Tigré et Amhara. Dans la région du Tigré, 5 millions de personnes sont au bord de la famine. En Amhara, 3,7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Par ailleurs, de graves exactions ont été commises, rapportées par les rescapés de la population civile : massacres de civils et de religieux, violences sexuelles à l’encontre des femmes, tortures, ainsi que pillages et détériorations de lieux saints et historiques.
Depuis janvier 2019, SOS Chrétiens d’Orient se rend régulièrement en Ethiopie. SOS Chrétiens d’Orient soutient notamment l’école catholique de Gondar, ville de 300 000 habitants. Elle participe au financement de matériel scolaire pour les 1 500 élèves de cet établissement.
En septembre 2021, une équipe de reconnaissance est partie sur le terrain pour évaluer les besoins de la population et des déplacés à la suite du conflit. Dans ce contexte d’urgence humanitaire, SOS Chrétiens d’Orient finance l’achat de nourriture, de matelas et de couvertures. Ce projet, de l’ordre de 100 000 euros, est destiné à plus de 1 000 familles de déplacés dans la région Amhara.