Où commence la « start-up » ? De l’idée à la réalisation, il y a un pas. De la réalisation à la pérennisation, un autre. C’est bien là la difficulté. Et parce que justement, un concept ne suffit pas, des formations existent pour épauler et aider les jeunes étudiants qui veulent devenir entrepreneurs. Pépite Provence est de celles-là . En novembre dernier, le « défi 36h Chrono » testait les jeunes talents de la région. Nous avons rencontré Manon Penot, l’une des lauréates 2021 (prix argent, catégorie projet), étudiante en master 2 Commerce international des vins, pour comprendre comment des étudiants sont amenés dans leur parcours à vouloir lancer leur propre entreprise.
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Une idée au sein d’un secteur concurrentiel
Créer une entreprise ? Manon Penot n’y avait pas du tout pensé à l’origine. L’année dernière, lors de la rentrée à l’université d’Avignon, la présentation du Pôle Pépite ne lui avait pas particulièrement mis la puce à l’oreille. Son master en Commerce international des vins la passionne ; elle travaille dur pour affiner sa connaissance de ce monde concurrentiel. Dans sa famille déjà , la fibre entrepreneuriale est présente. Aussi, lorsque, après de nombreuses discussions, elle songe à structurer son idée d’origine, elle sait dans quoi elle s’engage. Les cours de « business plan » la poussent à peaufiner son approche.
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Un caviste à portée de village
L’objectif est de lancer un « wine truck » (le « Bouchon voyageur »), soit l’équivalent des biens connus « food trucks », mais en œnologie. « Pouvoir sortir du travail et, comme dans une grande ville, aller acheter une bonne bouteille pour le dîner entre amis », souligne Manon Penot. Celle-ci cible en effet les villages qui souvent, s’ils n’ont pas beaucoup de commerces, ont encore moins de caviste. Sa zone géographique ? Le Var, département qu’elle connaît bien et qu’elle affectionne.
Quels produits proposés ?
« Les gens d’ici boivent évidemment beaucoup de vins de Provence. L’idée est de leur faire découvrir peut-être des domaines du coin moins connus, notamment dans le secteur biologique, ou en biodynamie. » Pour accompagner la partie purement « cave », le camion proposera un bar à vin en extérieur, sur les marchés, avec quelques bons produits d’épicerie simples. Et puis, pourquoi pas, une location du camion à des particuliers ou des entreprises dans les périodes de creux saisonnières.
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Les 36h Chrono, comme les conseils du Pôle Pépite, restent de précieux atouts dans le parcours d’étudiants comme Manon Penot, qui souhaitent se lancer ; aide d’autant plus significative quand il s’agit de leur région d’origine. Ce genre de défi confronte d’ores et déjà les jeunes entrepreneurs à la réalité du monde difficile des start-ups ; il confronte les points de vue également, puisque les trois autres étudiants de son équipe des 36H n’avaient pas du tout la même formation ! Le prix de 900€ n’est pas négligeable, surtout pour donner confiance en soi et viser un cap précis !
Raphaëlle PAOLI