« Quand la recherche avance, c’est la santé de tous qui progresse », souligne Nelson Dusetti, directeur de recherche à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Ces derniers jours, la fête de la Science l’a rappelé, s’il en était besoin.
Une vidéo très bien faite autour du CRCM (Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille) nous fait entrer dans le monde très concret de la recherche en cancérologie et nous fait visiter les laboratoires en compagnie de quelques spécialistes.
Jean-Paul Borg, directeur du CRCM détaille le rôle du centre, installé au sein de l’Institut médical Paoli Calmettes. Il comporte 19 équipes, soit environ 400 personnes et est appuyé par les institutions du territoire, dont les noms ne nous sont pas inconnus : L’Inserm et l’Institut Paoli-Calmettes donc, mas aussi le CNRS et Aix-Marseille Université.
L’Institut Paoli-Calmettes prend en charge les patients adultes atteints de cancer. Comme l’explique Jean-Paul Borg, il est fondamental de travailler avec eux, en premier lieu, pour cerner et identifier leurs tumeurs. C’est le premier pas de « la recherche ».
Des liens indispensables entre le Centre et l’hôpital
Nelson Dusetti est notamment chargé d’un projet de recherche translationnelle sur le cancer du pancréas au sein du CRCM. Que se cache-t-il derrière ce gros mot de « recherche translationnelle » ? Tout simplement, c’est l’étude qui va partir des phénomènes biologiques autour des cellules malades, « décortiquer » ce qu’elle peut apprendre, et ensuite transférer toutes ces données vers l’hôpital. Grâce à cela, ce dernier peut concrètement améliorer la prise en charge des patients, et l’adapter.
La recherche translationnelle a aussi pour caractéristique de fonctionner avec des équipes multidisciplinaires : une vraie richesse. Cliniciens, chirurgiens, chercheurs… partagent leurs travaux et leurs avis.
Le cancer du pancréas
Plus de 14 000 personnes par an en France sont touchées par le cancer pancréatique. C’est un cancer qui se détecte assez tardivement : « 80% des patients ne peuvent être opérés », précise Nelson Dusetti. Pour pallier ce retard de détection, un outil marseillais : les « signatures moléculaires ». Elles permettent de « détecter les prédicteurs moléculaires de chimio-sensibilité ». C’est-à -dire ? Qu’à défaut de pouvoir cerner la maladie (ce qui est d’autant plus compliqué dans le cas du cancer pancréatique), elles vont permettre de gagner un temps précieux. Dès le diagnostic, elles aident à identifier le meilleur traitement pour le malade, et une adaptation individuelle.
Cette vidéo permet donc de comprendre les efforts menés dans la lutte contre le cancer, et surtout l’importance de l’union entre les disciplines : à Marseille, notamment !
R.P