Il y a quelques jours, le site Emojipedia a levé le voile sur la série des prochains emojis candidats à la mise à jour Unicode 14.0 de septembre prochain.
Nénuphar, nid, cœur avec les doigts, tête couronnée… comme d’habitude, la liste est aussi longue que monotone. Quoi qu’un petit dernier se remarque plus que les autres ; ou si peu, puisque la plupart des médias le mentionnent avec les autres, sans aucun commentaire. Jaune, noir, blanc, blond, brun ou châtain (mais où est celui aux cheveux blancs?), « l’homme enceint » fera bientôt une entrée discrète dans le répertoire de nos smartformes. A ses côtés et pour plus de simplicité, une version non-genrée de personne enceinte. La page Emojipedia signale : « S’il est approuvé en septembre 2021, cet emoji arrivera sur les plateformes vers le milieu de l’année 2022. » Une « inclusivité » qui se veut le reflet des possibilités actuelles : personnes non binaires et/ou hommes transgenres peuvent aussi porter un enfant. Après L’Homme qui rit, de Victor Hugo, ou L’Homme qui pleure de rire de Frédéric Beigbeder, « L’homme enceint » ne devrait sans doute pas tarder à faire son apparition comme titre de roman.
Selon RTL, « La mise à jour fait la part belle à  l’inclusivité avec une série d’emoji d’homme enceint, dont une version de personne enceinte non genrée, afin de montrer que la grossesse est aussi possible pour les hommes transgenres et les personnes non binaires, précise le consortium. »
Le reflet d’une bien-pensance uniforme qui craint d’oublier de mettre en avant la longue liste des droits de tout à tous. Une conception grotesque de la non-discrimination, surtout. Et qui dit que cet emoji ne pourra pas être détourné comme un instrument de « grossophobie »?
Raphaëlle PAOLI