Il y a quelques jours, Emmanuel Macron, à propos de la réouverture des discothèques, a donné « rendez-vous le 21 juin ».
Le monde de la nuit reste en grande difficulté, et ne se cale pas sur le même calendrier que celui des restaurateurs. On le rappelle aussi, les gérants non salariés ne bénéficiaient pas des aides; depuis mars 2020, 200 des 1600 discothèques françaises ont mis la clé sous la porte. Les rumeurs vont bon train : réouverture autour du 30 juin, protocole sanitaire strict ou plutôt allégé, pass sanitaire obligatoire… Selon Christophe Longo, patron de « La Joïa » à Aix et responsable du collectif des dirigeants de discothèques de Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, « cela ne sert à rien de spéculer ». « Les syndicats sont en pleine négociation; mais ça avance. On est confiant pour cet été, il le faut. » Deux syndicats représentatifs du secteur (l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie et le Groupement National des Indépendants) ont présenté ce jeudi 10 juin un projet de protocole sanitaire, qui doit être discuté et ensuite officiellement validé.
Toute la difficulté reste le flou autour des conditions d’accueil. « En fonction des jauges, j’estime qu’il faudra laisser la possibilité aux petits établissements de rouvrir ou non », ajoute Christophe Longo. En effet, si les jauges sont trop restrictives, certaines discothèques seront bien en peine de rouvrir leurs portes. A La Joïa, qui a une capacité d’accueil d’environ 1 000 personnes, il est encore cohérent de recevoir 500 personnes. Mais pour un établissement de 300 places, ce serait plus catastrophique qu’autre chose. Dans ce cas de figure, les aides pourraient continuer à être versées.
Il est délicat de composer les équipes estivales alors que l’horizon reste flou. Mais les discothèques veulent absolument rouvrir. En Région Sud, la saison bat habituellement son plein en été. « Le personnel est dans les starting-blocks », conclut Christophe Longo. La réunion d’Emmanuel Macron avec les représentants syndicaux le 21 juin sera décisive.