Face à la crise sanitaire, les entreprises les plus touchées restent les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et les TPE (Très Petites Entreprises). Disposant souvent de peu de moyens pour s’adapter dans l’urgence, elles connaissent une période délicate. En particulier les entreprises des secteurs du tourisme et de l’événementiel. Face à la crise financière, qui suit déjà la crise sanitaire, il faut accompagner toutes ces entreprises. Les professionnels du chiffre et du conseil vont devoir s’adapter pour aider au mieux les entreprises qui en auront le plus besoin.
Dans cette optique, de nombreux changements devraient arriver. Le premier d’entre eux est la mise en place de l’examen de conformité fiscale créé le 13 janvier 2021 par décret. Il permettra aux entreprises de bénéficier d’une prestation contractuelle renforçant la sécurité juridique et fiscale des entreprises.
Farouk Boulbahri, dirigeant d’un cabinet d’expertise comptable et chargé de piloter la commission développement de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC), est en première ligne. Pour lui « cette crise sanitaire, il ne faut pas en avoir peur parce qu’elle est naturelle. Elle fait partie du rebond que l’entreprise doit mener. Et ce sont tous les acteurs mis bout à bout qui vont permettre un accompagnement salutaire pour les entreprises. » Farouk Boulbahri est porteur d’un projet novateur et important pour les PME et TPE qui va plus loin que l’examen de conformité fiscale. Pour permettre aux entreprises et aux entrepreneurs de gagner en sécurité financière, il propose une plateforme qui prendra le nom de « Smartlist » et qui permettra une cotation des petites entreprises au niveau régional. Cette cotation donnera un label de sécurité financière. Farouk insiste : « la sécurité financière sera le leitmotiv de demain ».
La certification sera mise en place en premier lieu dans la Région Sud, puisque celle-ci accompagne le projet. La certification garantira la fiabilité financière d’une entreprise et pourra donc servir de gage pour de potentiels investisseurs. L’ambition à terme est que toutes les régions mettent en place ce système de cotation, pour pouvoir arriver à un système de cotation national et même européen. « C’est l’objectif que nous avons fixé » appuie Farouk. De plus, aujourd’hui, pour accorder des crédits ou des assurances, l’élément de base sur lequel se fondent les prêteurs et les assureurs est le rapport du commissaire aux comptes. Il est donc tout naturel que cela soit eux qui mettent en place ce label. Cette initiative devrait appuyer la relance des entreprises.
Charlie SALVIGNOL