Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La France, était sur le Vieux-Port à Marseille ce mercredi 12 mai pour présenter ses six têtes de liste aux élections régionales de juin et son chef de file régional Noël Chuisano qui se présentera dans le Vaucluse, le fief de Mariani.
Ce qu’il craint le plus, c’est l’abstention massive qui permet par exemple à Mme Hidalgo d’être élue à Paris avec une participation dérisoire des inscrits. Ou à un Payan d’être devenu maire de Marseille en passant par un soupirail. Exaspéré par le spectacle tragi-comique des alliances et des mésalliances dans le sud, M. Dupont-Aignan a affirmé que « les électeurs n’appartiennent pas aux partis ni aux étiquettes » et il a toujours bon espoir de voir se rassembler les souverainistes de tous horizons autour d’un projet commun pour la France en 2022.
« Je suis venu parce que les électeurs de droite de cette région sont un peu perdus, a-t-il expliqué. Il faut offrir une alternative aux électeurs qui ne veulent ni de Muselier, ni de Mariani. Moi je n’offre aucun poste, aucune prébende, je ne présente que des gens bien qui ont envie de servir plutôt que de se servir. La Droite caméléon qui fait en région le contraire de ce qu’elle dit à Paris, ça suffit ! «
Chacun des leaders départementaux, Noël Chuisano, Stéphanie Gibaud (Alpes Maritimes), Richard Serre (Var), Didier Favreau (Bouches du Rhône), Laurent Raimondo (Alpes de Haute-Provence) et Romain Giacomino (Hautes Alpes) ont tour à tour pris la parole pour dire qu’ils se battaient pour un meilleur usage de l’argent public, une transparence totale, l’intégrité et « leur refus de négocier le bout de gras avec quiconque, y compris entre les deux tours ». Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte contre les magouilles bancaires, sait par expérience que le « système est si bien organisé qu’on a beaucoup de peine à gagner lorsqu’on se dresse contre lui. »
L’objectif avoué de Dupont-Aignan est de réaliser un score d’au moins dix pour cent à l’issue du premier tour alors que les sondages actuels lui accordent trois, quatre ou cinq pour cent des suffrages. Certes. Mais à l’arrivée, si MM. Mariani et Muselier terminent dans un mouchoir, le petit score éventuel de Debout La France pourrait se révéler déterminant…
José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional