Nous sommes en 2017, le Sporting Club de Bastia est administrativement relégué en National 3 et perd son statut de club professionnel après avoir déposé le bilan. Quatre ans seulement après ce désastre, Bastia retrouve la Ligue 2 et le statut professionnel qui va avec. Personne ne s’attendait à les revoir si vite. Mais le Sporting fait partie de ces clubs mythiques qui ont fait et feront l’histoire du football français. Aujourd’hui, le Sporting renaît !
C’est un véritable soulagement pour tous les amoureux du club. Bastia doit cette renaissance à des supporters qui n’ont jamais rien lâché et à deux investisseurs locaux : Claude Ferrandi et Pierre-Noël Luiggi. Les deux hommes avaient alors repris le club avec pour objectif clair de retrouver le monde professionnel. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet objectif est atteint.
Le club de Bastia est habitué à ce genre de situation catastrophique, comme nous le rappelle Jean-Paul Cappuri, ancien journaliste pour le Provençal-Corse et auteur du livre Tant de folie: « En 1992, après le drame [l’effondrement de la tribune Furiani faisant 18 morts et 2357 blessés], nous avons mis deux ans pour remonter. Mais le Sporting est un club qui ne meurt jamais. » En effet Bastia fait partie, comme l’OM, de ces clubs aux caractères volcaniques qui connaissent des hauts et des bas, mais qui restent soudés. La passion de leurs supporters les maintient en vie quoi qu’il arrive.
Maintenant que l’objectif pour Bastia est atteint, il ne faut pas griller les étapes. Dans un premier temps, le club va se concentrer sur le fait de s’installer durablement en Ligue 2 et reconstruire son centre de formation. « Il ne faut pas commettre à nouveau les erreurs du passé » souligne Jean-Paul Cappuri, « la formation va être primordiale, il faut être patient, même si on est de nature à tout vouloir tout de suite à Bastia. » Si Bastia veut s’inscrire dans la durée, il va en effet falloir s’armer de patience pour construire des bases solides sur lesquelles s’appuyer pour regagner la Ligue 1, et pourquoi pas, rêver d’un nouveau titre ?
Mayeul LABORDE