L’OM de Sampaoli est encore en rodage. C’est une évidence. L’entraîneur sud-américain tâtonne. Il déplace les joueurs et essaie des combinaisons nouvelles. Son obsession, comme Bielsa, c’est de mettre au point un système qui rappelle le grand Ajax de Johan Cruyff : on attaque tous ensemble, on défend tous ensemble.
C’est en vérité la tactique idéale. Mais elle demande un tel investissement athlétique, une telle force physique pour faire en permanence les « essuie-glaces » entre la défense et l’attaque, que peu de joueurs peuvent se plier à une telle discipline.
La preuve, nous l’avons eue contre les derniers adversaires de l’OM en Ligue 1 : Montpellier, Monaco et Nice ont planté trois buts à la défense olympienne, Paris, Angers, Rennes, Brest ont inscrit deux buts contre l’OM. Conclusion : la défense de l’OM est du style « courant d’air ». C’est un premier sujet à traiter pour « Jorgé » le péripatéticien du bord de touche : la parole est à la défense. Alvaro Gonzalez, Caleta-Car et Jordan Amavi n’ont pas été remplacés, ou mal remplacés.
Le deuxième élément important pour le nouvel entraîneur est de trouver une source de motivation supplémentaire pour des joueurs qui touchent en moyenne en Ligue 1 la bagatelle de…125 000 euros par mois et sont donc pour longtemps à l’abri du besoin.
Les commentaires (favorables) qui ont suivi la victoire de l’OM contre Lorient auraient été fort différents si l’OM avait dû concéder le nul. Sampaoli devra piocher dans son effectif pour y dénicher de nouvelles ententes cordiales, style Lirola-Thauvin.
Le souci de Sampaoli est louable, mais il lui faut un effectif à sa dévotion et prêt à se lever l’âme. Pas gagné !
José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional