Décès de Sofiane Saïfi : « Il avait l’âme d’un boxeur »

© DR NAB15

Le jeune athlète marseillais était déjà un espoir dans le monde de la boxe. Il est décédé il y a quelques jours, victime d’un accident de moto. Le Méridional a tenu à lui rendre l’hommage qu’il mérite.

Ne vous y trompez pas : derrière le fin visage charmeur et le sourire malicieux de Sofiane Saïfi se cachait l’âme d’un champion de boxe. Le jeune sportif marseillais âgé de 18 ans a été fauché à cet âge où on prend la vie à bras le corps, où l’on ne regarde que vers l’avenir. C’était une figure bien connue du Noble Art Boxing du 15e arrondissement de Marseille, « NAB15 Â» pour les initiés. Et pour cause : il avait la boxe dans le sang. L’un de ses entraîneurs, Farid Mouelhi, se souvient du gamin de six ans qui était entré à la salle, accompagné d’un père tout fier : « Sofiane, c’était un peu le chouchou du club. Sa vie tournait autour de la boxe : à la maison ça parlait boxe, à l’école aussi. Presque tous les jours, il passait ou donnait des nouvelles. » Il prend conscience du vide laissé par son absence : « Il avait ses habitudes : là il avait son sac de frappe, ici la place où il sautait à la corde. Â»

Sofiane avec son père © DR NAB15

Les entraîneurs du Noble Art Boxing 15, et parmi eux Claude Faur et Farid Mouelhi, avaient bien compris que le garçon avait l’âme d’un passionné, mais aussi celle d’un travailleur acharné. En 2019, après avoir gagné sa première récompense nationale, Sofiane avouait : « Il y a beaucoup de sacrifices derrière cette ceinture. Elle représente beaucoup de choses (…). Le travail ne s’arrête pas là. On va essayer de faire encore plus. Â» Il est certain qu’il était promis à un parcours brillant. Champion de France junior des – 52 kg, il avait montré son talent au fil des combats organisés partout en France et même au-delà. La preuve ? Au club, il était surnommé « Soso Â» ou « Sosomachenko Â», en référence au multiple champion du monde ukrainien Vasyl Lomachenko.

Farid Mouelhi souligne que son poulain était déjà une star marseillaise, un grand espoir de la boxe : « C’était encore un gamin, et déjà un grand homme. »  Le combat du samedi 3 avril organisé aux Mureaux (Yvelines) lui sera dédié.

Jeanne RIVIERE

Le Méridional présente ses condoléances à tous les proches de Sofiane Saïfi.