Retour sur une présidence controversée -Episode 2 : une gestion calamiteuse des supporters

Jacques-Henri Eyraud, président de l’OM entre 2016 et 2021 vient d’être démis de ses fonctions au profit de Pablo Longoria, après quatre ans et demi à la tête du club. JHE prend du recul mais rejoint tout de même le conseil de surveillance. Il aura donc désormais un rôle moindre dans l’organisation. Quel bilan tirer de sa présidence ? Partie 2 : Le bilan extra-sportif.

Sur le plan extra-sportif JHE a réussi bon nombre de ses entreprises. Tout d’abord, il a remis à neuf les infrastructures du centre d’entrainement au stade Le Cesne. Restructuré le centre de formation est à l’initiative du projet « OM Next Generation Â». Ce projet a permis de nouer des contrats avec de nombreux clubs formateurs de la région. Une première dans l’histoire de l’Olympique de Marseille. Même si ces derniers temps certains clubs amateurs se sont retirés du programme on ne peut pas lui enlever d’avoir été le premier président de l’OM à prendre cette initiative et à construire une vraie pépinière de joueurs susceptibles d’intégrer un jour l’équipe première.

Il a aussi et surtout réussi à récupérer la gestion du stade Vélodrome dans une opération qui été pourtant mal engagée. Après des mois de négociations, l’OM peut maintenant exploiter son stade comme bon lui semble. Concrètement, cela permet à l’OM de décider quels événements y organiser et quand, améliorer la pelouse, mettre en place des lumières dans le stade pour le spectacle, améliorer la sono, installer un musée à l’intérieur du stade et pouvoir mettre le stade au couleur du club entre autres. C’était l’une des priorités de Franck McCourt que JHE a su parfaitement exécuter.

En revanche, le gros point noir de Jacques-Henri Eyraud durant sa présidence est la gestion des supporters qu’on évoque déjà dans l’article intitulé : « la fronde des supporters de l’OM ». Il n’a jamais réussi, ni essayé, de comprendre ce qu’est réellement l’OM. Il a toujours eu un rapport conflictuel avec les supporters en commençant par la dissolution du groupe des supporters des South Winners. Il s’est enfoncé au fur et à mesure des incompréhensions mutuelles. Son air supérieur et méprisant envers les Marseillais auront fait monter la colère des supporters jusqu’au terrible épisode de la commanderie. Ce point de non-retour atteint quasiment à l’issue de son mandat ne pouvait plus qu’être pour lui un point final. Il a alors joué sa dernière carte avec le projet « Agora OM » pour essayer de définir un nouveau mode de « supportérisme » et une mise en demeure à l’encontre des groupes de supporters. Dans ce bras de fer, ce sont finalement les supporters qui l’ont emporté. Eyraud ne laissera pas un bon souvenir dans l’esprit des supporters même si tout n’est pas négligeable dans sa présidence très controversée.

Mayeul LABORDE