OM-PSG et les garde-barrières
Le Pr. RAOULT le Sauveur
… Quant aux travaux du professeur Didier Raoult à Marseille, ce sont des « couillonnades » émanant d’une assemblée de « fadas » sans la moindre rigueur scientifique. D’ailleurs ce Raoult, naguère conseiller d’Emmanuel Macron, n’est-il pas une copie conforme de « Panoramix », le druide d’Astérix, avec sa potion magique et son look de gourou du Mandarom, administrant sans précaution une combinaison de médicaments digne d’un messie cosmo-planétaire ?
Dites-moi, chers pédagogues endimanchés, à l’abri de professeurs estimables et de courbes bâtardes, pourquoi a-t-on supprimé en 2015 l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires créé le 5 mars 2007 et fort de 2000 professionnels triés sur le volet ? Pourquoi avons-nous livré à la Chine dix-sept tonnes de matériel médical alors que nous allions en avoir un besoin impérieux ? Comment se fait-il que 80 pour cent des substances actives de nos médicaments sont fabriqués en Chine, en Inde et dans le sud-est asiatique ? Pour faire des économies ? Et lorsqu’on est mis au pied du mur, au lieu de répondre à ces questions légitimes, on préfère dédramatiser et se défausser de ses responsabilités sur l’inconscience populaire.
Que dit le professeur Raoult ? Il affirme à juste titre que l’objectif thérapeutique est de traiter les personnes qui présentent des infections à un stade suffisamment précoce pour éviter la progression vers un état grave et irréversible. Il est d’ailleurs soutenu dans sa démarche par le professeur Jean-Luc Harousseau, une sommité mondiale de l’infectiologie lui aussi, ancien président de la Haute Autorité de Santé, qui clame urbi et orbi : « Il n’y a pas de risques majeurs à l’emploi de la Chloroquine, on a tout à gagner, nous n’avons pas de temps à perdre. Le protocole de soin mis en place par Didier Raoult est le seul espoir de guérison rapide. Il doit s’appliquer seulement aux personnes hospitalisées faisant l’objet d’une surveillance quotidienne de leur électrocardiogramme car il y a un risque cardiovasculaire avéré. Ceux qui s’opposent à la Chloroquine sont trop attachés à la rigueur scientifique, on se moque des gardiens du temple quand des milliers de vies sont en jeu ».
La plupart des grands patrons de médecine marseillais que nous avons interrogés font chorus avec le professeur Harousseau et Didier Raoult : on n’a pas le droit de ne pas délivrer de Chloroquine en attendant six semaines la preuve scientifique de son efficacité et de son innocuité. Fermez le ban.
Le concert des épidémiologistes parisiens, souvent grassement rétribués par l’industrie pharmaceutique pour dire l’Evangile, ont beau s’indigner sur les étranges lucarnes, on ne les écoute plus. Vox populi, vox dei. On en revient aux exhortations classiques des Ultras-84 du virage sud : « Paris ! Paris ! On…t’annule ! »
 Il est vrai que de nombreux produits, administrés par exemple pour lutter contre les maladies rares, n’ont jamais fait la preuve, eux non plus, de leur efficacité scientifique. Il faut simplement savoir adapter la posologie au cas particulier de chaque patient. Certes, les essais contrôlés « en double aveugle » avec une cohorte de patients ayant absorbé de la Chloroquine et une cohorte identique de témoins n’ayant pris que des placebos, peuvent seuls permettre de décréter si un médicament est efficace ou pas.
Mais les chicaneries d’intellos ne sont pas de mise lorsque les cercueils s’empilent à nos portes. Tant que la balance « bénéfices-risques » penche à 90 pour cent sur le plateau des bénéfices, il n’y a aucun doute à avoir. On pourrait certes objecter au professeur Raoult que le niveau de preuves sur son traitement conjoint n’est pas assez élevé en « période froide » et que les bonnes pratiques médicales exigent une étude plus large sur 800 patients au moins. Mais le temps presse. Et lorsque Didier Raoult rappelle à ses détracteurs qu’il ne fait qu’honorer son serment d’Hippocrate qui lui commande de rétablir, préserver ou promouvoir la santé, il a parfaitement raison.
Il réhabilite au passage le droit naturel dont le serment d’Hippocrate est issu puisqu’il repose sur l’équité et l’humanité. « Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité », peut-on lire dans le serment d’Hippocrate. Moyennant quoi, Didier Raoult cultive son indépendance avec un goût certain de la provocation et demeure fidèle à sa déontologie médicale. Il jette son serment à la figure des fonctionnaires rigoristes de la méthodologie et discrédite leurs ferments d’hypocrites.
Les maniaques de l’Etat universel, ou de l’Etat profond décrit par Michel Onfray, ont perdu la partie. L’avenir est à la liberté tous azimuts. Telle est la leçon essentielle de cette crise sans précédent. Le logiciel de Maastricht est à terre. Ses promoteurs sont translucides et évanescents. On mesurera plus tard l’inconséquence criminelle de certains de nos gouvernants. Ce n’est pas la fin du monde, c’est la fin d’un monde. Bien entendu, les Thénardier de la santé devront rendre des comptes aux Français qui pleurent leurs proches disparus. Ils devront s’expliquer sur certaines de leurs collusions, sur leur impéritie, leurs connivences au plus haut niveau, et sur la faillite de l’union européenne quand les nations se recroquevillent sur elles même pour survivre. Ils devront répondre surtout de « non-assistance à population en danger ».
Sous sa défroque chevelue et hirsute de Panoramix, Didier Raoult est le gilet jaune de l’infectiologie. Il nous a permis de nous réunir autour d’une vérité très simple : c’est lorsque la vie devient précaire qu’on en découvre le prix et qu’on en savoure la valeur. Les militaires, eux, connaissent d’instinct cette règle car ils défient la mort et la côtoient tous les jours.
Le second enseignement majeur de cette crise sanitaire, c’est l’arrêt de mort du droit positif, du droit légal, du droit « posé », écrit, codifié, au regard des exigences de la liberté et de l’humanité. Si le droit constitué ne trouve pas son fondement dans le droit naturel, ce n’est plus du droit, c’est de la tyrannie. Mon voisin avait raison : il ne pouvait pas achever son portail car il n’avait plus de peinture.