Sébastien Delogu a officiellement lancé sa candidature à la mairie de Marseille samedi soir 6 dernier. Aux côtés notamment de Manuel Bompard, de la nouvelle recrue écologiste Sébastien Barles et de la militante Assa Traoré, la tête de gondole LFI aux Municipales 2026 a dévoilé le nom de sa liste, mais pas encore les détails de son programme.
Pour son premier meeting, le candidat LFI avait choisi le très populaire quartier de la Belle de Mai, dans le 3e arrondissement de Marseille. Dans une salle de la Friche garnie d’un millier de sympathisants selon le décompte des organisateurs, et devant laquelle piaffaient entre 200 et 300 personnes, l’ancien chauffeur de taxi a laissé le coordinateur LFI Manuel Bompard présenter, si ce n’est son programme, en tout cas ses ennemis.
Pour le programme, il faudra attendre – « ce sera en janvier » a promis Manuel Bompard –, mais pour les adversaires, les cibles sont claires : le RN et Franck Allisio, « un député touriste d’extrême droite qui veut faire de Marseille un laboratoire du fascisme », Martine Vassal, « une incompétente », mais surtout Benoît Payan, le maire (DVG).
Avant que Sébastien Delogu ne prenne finalement le micro, c’est ensuite l’écologiste Sébastien Barles, qui a rompu avec EELV et rejoint LFI avec son collectif Vaï, qui a ciblé à son tour Benoît Payan, dont il est cependant toujours l’adjoint.
« Mettre fin à ce maudit système corrompu »
C’est finalement après presque 2 heures de prises de parole et l’intervention d’Assa Traoré, icône de la lutte contre le racisme et les violences policières, – « ma sœur » – comme l’appelle Sébastien Delogu, que le candidat à la mairie, cheveux noirs soigneusement gominés et lunettes cerclées, est monté sur la scène. Si les détails du programme de la liste « Marseille fière et populaire » devront attendre 2026, le candidat à la mairie de Marseille a enfourché son traditionnel cheval de bataille de la corruption des élus et du clientélisme.
« Tous les candidats qui sont face à nous sont tous les mêmes. Ils nous donnent des leçons de République mais ils passent leur temps à nous mépriser et à nous cracher dessus. Ils n’entendent pas la détresse des quartiers populaires. Ils parlent d’un peuple qui n’a pas de repères, alors que ce sont eux qui ont cassé la boussole de la République » a martelé Sébastien Delogu qui a promis à ses sympathisants de « mettre fin à ce maudit système corrompu ».Â
Gabrielle Dambreville
Photos: Alain Robert / Le Méridional