À force de manquer de justesse dans les zones décisives, l’OM a fini par céder face à une équipe lilloise plus tranchante et parfaitement organisée. Battus 1-0 pour cette 15ᵉ journée de Ligue 1, les Marseillais ont longtemps dominé territorialement… sans jamais vraiment fissurer le bloc du LOSC. Une défaite amère, dans un stade bruyant mais rapidement tendu, qui freine nettement l’élan entrevu ces dernières semaines.
Composition de l’OM (3-4-3) :
Rulli – Pavard, Aguerd, Balerdi – Weah, Kondogbia, Vermeeren, Emerson – Greenwood, Paixão, Aubameyang
Un OM entreprenant, mais vite rattrapé par ses imprécisions
Dès les premières minutes, les Marseillais tentent d’imprimer un rythme vif, en particulier grâce aux montées répétées de Weah et Palmieri. Greenwood provoque, Paixão rentre dans le jeu, Aubameyang multiplie les appels… mais la dernière passe manque systématiquement. Lille est incisif dès les premiers instants, et un caviar de Bentaleb amène le délice de Mbappé : sur un ballon perdu plein axe, l’Algérien dépose une passe en profondeur lobée dans les pieds du petit frère de Kylian, qui contrôle parfaitement, avant de tromper Rulli et sa sortie trop hasardeuse. La frappe lilloise échappe au portier Marseillais pour punir l’OM (0-1, 10ᵉ). Dans la foulée, un vent de nervosité s’installe : Balerdi s’accroche, Kondogbia fulmine, Aubameyang réclame un penalty qui ne viendra pas. Le LOSC, lui, reste imperturbable.
Des intentions, du cœur… mais trop peu de tranchant
Au retour des vestiaires, Marseille tente de hausser la voix. Vermeeren accélère la circulation, Kondogbia gratte plusieurs ballons importants, et Greenwood allume une frappe puissante repoussée des deux poings par le gardien nordiste (55ᵉ). Aubameyang croit tenir l’égalisation sur un ballon glissé dans la surface (61ᵉ), mais sa tentative s’éteint dans le petit filet.
Plus le temps passe, plus Lille se referm. La possession est phocéenne, les situations aussi, mais aucune ne se transforme. Le coaching tente de dynamiser l’ensemble, rien n’y fait : le dernier geste manque toujours, entre imprécisions, tirs forcés ou centres mal ajustés. Dans les arrêts de jeu, Rulli sauve l’OM du 0-2 après un face-à-face brûlant (90+4ᵉ). Une ultime bouffée d’air… avant que le coup de sifflet final ne scelle l’impuissance marseillaise du soir.
Une soirée manquée, une dynamique à relancer
Ce revers face à un concurrent direct laisse un goût amer : beaucoup d’efforts, quelques séquences encourageantes, mais une incapacité criante à faire trembler les filets. L’OM s’est heurté à plus rigoureux que lui, plus clinique aussi. Si la production collective n’a pas été dénuée d’intensité, la précision offensive et la concentration défensive auront encore coûté cher. Marseille reste troisième ce soir, grâce à la différence de but. Le classement se resserre, la pression grimpe… et il faudra réagir très vite pour ne pas se laisser décrocher.
Joseph Poitevin
Photos : Alain Robert – Le Méridional


















