OM – Atalanta Bergame : Injustice cruelle, déception immense… Marseille sombre au Vélodrome

Les Marseillais peuvent être déçus. Malgré l'enjeu, ils n'ont rien produit ce soir avant de subir une injustice plus que cruelle. Les espoirs de qualification semblent déjà loin. ( Photo : Alain Robert - Le Méridional )

Cruelle désillusion au Vélodrome. L’Olympique de Marseille s’est incliné 1-0 face à l’Atalanta Bergame, ce mardi soir, lors de la 4ᵉ journée de la Ligue des champions. Un revers au goût amer, scellé par un but de Lazar Samardzic, né d’une action entachée d’une main plus qu’évidente d’Ederson dans la surface adverse. Mais au-delà du scandale arbitral, c’est la fadeur collective marseillaise qui interroge : l’OM n’a jamais semblé en mesure de dominer son sujet.

Composition de l’OM en 3-4-2-1 :

Rulli – Pavard, Egan-Riley (79ᵉ Gomes), Aguerd – Murillo, Höjbjerg (c), O’Riley, Garcia (90ᵉ Mmadi) – Greenwood, Paixão (72ᵉ Vaz) – Aubameyang.

Rulli, seul rayon de lumière

Comme souvent cette saison, Geronimo Rulli a tenu la baraque. Le gardien argentin a repoussé le penalty de De Ketelaere dès la 14ᵉ minute, retardant l’ouverture du score. Une magnifique parade sur sa gauche, alors que le ballon filait au ras du poteau.

Rulli s’étend parfaitement pour arrêter le pénalty bergamasque. Un arrêt majestueux. (Photo : Alain Robert – Le Méridional)

Mais autour de lui, le néant. Sous la pression haute des Italiens, l’OM a confondu vitesse et précipitation. Trop d’erreurs techniques, pas de liant entre les lignes, des pistons en souffrance, et un milieu Höjbjerg–O’Riley incapable de contrôler le tempo. Aubameyang a bien eu une opportunité (23ᵉ), mais Carnesecchi a repoussé sans trembler.

Rulli et ses coéquipiers célèbrent la magnifique parade du gardien de but Olympien. (Photo : Alain Robert – Le Méridional)

Un second acte tout aussi stérile

Après la pause, les changements de De Zerbi (Vaz, puis Gomes) n’ont rien changé. Greenwood a tenté d’exister sur coups de pied arrêtés, Murillo s’est arraché dans son couloir, mais sans véritable soutien. En face, l’Atalanta a géré, patiemment, s’appuyant sur l’activité de Bellanova et la justesse de Pasalic. Lookman pensait ouvrir le score à la 69ᵉ, avant un hors-jeu signalé par la VAR. Un avertissement sans frais pour des Marseillais amorphes.

À l’image de Pierre-Émile Höjbjerg, les marseillais ont souffert ce soir. (Photo : Alain Robert – Le Méridional)

L’injustice, puis la chute

À la 90ᵉ minute, tout bascule. Sur une action confuse, Ederson touche clairement le ballon de la main dans sa surface, les Marseillais s’arrêtent… L’arbitre ne bronche pas. En trois passes, l’Atalanta traverse le terrain et Samardzic, fraîchement entré, expédie une frappe du gauche de 30 mètres dans la lucarne opposée, parfaitement enroulée. Le Vélodrome siffle, De Zerbi explose de colère – carton jaune pour l’entraîneur –, et l’OM s’effondre dans une atmosphère d’injustice.

Les joueurs marseillais n’en croient pas leurs yeux… Malgré une main flagrante, l’arbitre laisse jouer les italiens. Beaucoup de pénaltys ont été sifflés pour beaucoup moins que ça. (Photo : Alain Robert – Le Méridional)

Un OM sans réaction

Les six minutes d’arrêt de jeu ne changent rien : Marseille pousse, sans conviction, sans imagination. Les Olympiens se mettent réellement à jouer alors que le match est terminé. Greenwood est contré, Aubameyang s’essaye de loin, mais rien n’y fait. L’Atalanta tient sa victoire, et l’OM son naufrage. Les statistiques sont sans appel : un seul tir cadré, 46 % de possession, et un collectif incapable d’enflammer son public. Si l’arbitrage a joué un rôle, la pauvreté du jeu marseillais reste la vraie explication de la défaite.

Comme à l’image, Mason Greenwood était bien trop seul pour faire la différence en attaque. (Photo : Alain Robert – Le Méridional)

Avec trois points pris en quatre journées, l’Olympique de Marseille glisse à la 25ème place de la ligue, l’Atalanta. L’objectif des huitièmes s’éloigne, et les signaux sont inquiétants : manque d’intensité, d’idées, et de personnalité. Le Vélodrome n’a pas seulement vu l’OM perdre. Il ne l’a pas réellement vu jouer.

Les Marseillais, bien trop peu inspirés, peuvent s’en mordre les doigts : ils n’ont pas été à la hauteur d’une telle affiche. (Photo : Alain Robert – Le Méridional)

Joseph Poitevin

Photos : Alain Robert – Le Méridional