
Cruelle désillusion au Vélodrome. L’Olympique de Marseille s’est incliné 1-0 face à l’Atalanta Bergame, ce mardi soir, lors de la 4ᵉ journée de la Ligue des champions. Un revers au goût amer, scellé par un but de Lazar Samardzic, né d’une action entachée d’une main plus qu’évidente d’Ederson dans la surface adverse. Mais au-delà du scandale arbitral, c’est la fadeur collective marseillaise qui interroge : l’OM n’a jamais semblé en mesure de dominer son sujet.
Composition de l’OM en 3-4-2-1 :
Rulli – Pavard, Egan-Riley (79ᵉ Gomes), Aguerd – Murillo, Höjbjerg (c), O’Riley, Garcia (90ᵉ Mmadi) – Greenwood, Paixão (72ᵉ Vaz) – Aubameyang.
Rulli, seul rayon de lumière
Comme souvent cette saison, Geronimo Rulli a tenu la baraque. Le gardien argentin a repoussé le penalty de De Ketelaere dès la 14ᵉ minute, retardant l’ouverture du score. Une magnifique parade sur sa gauche, alors que le ballon filait au ras du poteau.

Mais autour de lui, le néant. Sous la pression haute des Italiens, l’OM a confondu vitesse et précipitation. Trop d’erreurs techniques, pas de liant entre les lignes, des pistons en souffrance, et un milieu Höjbjerg–O’Riley incapable de contrôler le tempo. Aubameyang a bien eu une opportunité (23ᵉ), mais Carnesecchi a repoussé sans trembler.

Un second acte tout aussi stérile
Après la pause, les changements de De Zerbi (Vaz, puis Gomes) n’ont rien changé. Greenwood a tenté d’exister sur coups de pied arrêtés, Murillo s’est arraché dans son couloir, mais sans véritable soutien. En face, l’Atalanta a géré, patiemment, s’appuyant sur l’activité de Bellanova et la justesse de Pasalic. Lookman pensait ouvrir le score à la 69ᵉ, avant un hors-jeu signalé par la VAR. Un avertissement sans frais pour des Marseillais amorphes.

L’injustice, puis la chute
À la 90ᵉ minute, tout bascule. Sur une action confuse, Ederson touche clairement le ballon de la main dans sa surface, les Marseillais s’arrêtent… L’arbitre ne bronche pas. En trois passes, l’Atalanta traverse le terrain et Samardzic, fraîchement entré, expédie une frappe du gauche de 30 mètres dans la lucarne opposée, parfaitement enroulée. Le Vélodrome siffle, De Zerbi explose de colère – carton jaune pour l’entraîneur –, et l’OM s’effondre dans une atmosphère d’injustice.

Un OM sans réaction
Les six minutes d’arrêt de jeu ne changent rien : Marseille pousse, sans conviction, sans imagination. Les Olympiens se mettent réellement à jouer alors que le match est terminé. Greenwood est contré, Aubameyang s’essaye de loin, mais rien n’y fait. L’Atalanta tient sa victoire, et l’OM son naufrage. Les statistiques sont sans appel : un seul tir cadré, 46 % de possession, et un collectif incapable d’enflammer son public. Si l’arbitrage a joué un rôle, la pauvreté du jeu marseillais reste la vraie explication de la défaite.

Avec trois points pris en quatre journées, l’Olympique de Marseille glisse à la 25ème place de la ligue, l’Atalanta. L’objectif des huitièmes s’éloigne, et les signaux sont inquiétants : manque d’intensité, d’idées, et de personnalité. Le Vélodrome n’a pas seulement vu l’OM perdre. Il ne l’a pas réellement vu jouer.

Joseph Poitevin
Photos : Alain Robert – Le Méridional







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