Soirée mouvementée au stade José Alvalade. Ce mercredi soir, l’Olympique de Marseille a chuté 2-1 sur la pelouse du Sporting Portugal, dans le cadre de la troisième journée de Ligue des champions. Après avoir ouvert le score grâce à une frappe somptueuse d’Igor Paixão , les Phocéens ont vu leur avantage s’évaporer en seconde période, malgré une première mi-temps bien maîtrisée et un jeu collectif intéressant. Entre expulsions, retournements et choix tactiques, Marseille quitte Lisbonne avec des regrets et quelques enseignements pour la suite de la compétition.
Composition de l’OM en 3-4-2-1 :
Rulli – Pavard, Aguerd, Balerdi – Weah (67ᵉ Garcia), Vermeeren (46ᵉ O’Riley), Höjbjerg, Palmieri – Greenwood (46ᵉ Murillo), Aubameyang (82ᵉ Vaz) – Paixão.
Paixão ouvre le score, Marseille réduit à dix
Le match commence sous un rythme intense, le Sporting pressant haut et imposant le duel physique. Les premiers instants sont tendus pour l’OM, qui subit les initiatives de Luis Suarez et Pedro Gonçalves. Mais la maîtrise olympienne finit par s’imposer. À la 14ᵉ minute, sur un contre rondement mené, Pierre-Emerick Aubameyang sert magistralement Igor Paixão côté gauche d’une transversale limpide. Le Brésilien élimine Fresneda et trompe Rui Silva d’une frappe du droit au second poteau : 1-0 pour Marseille. Ce but permet aux Phocéens de prendre confiance, tout en marquant un jalon symbolique : le centième but de l’OM en Ligue des champions.
La joie est de courte durée. Emerson prend tout d’abord un premier carton jaune totalement discutable sur une main présumée volontaire, et quelques minutes avant la mi-temps, malgré une nette domination phocéenne, l’italo-brésilien est sanctionné d’un second carton jaune pour simulation dans la surface adverse après un contact avec Maximiliano Araujo. Il laisse donc son équipe à dix contre onze (45’+2), et l’OM doit désormais défendre son avantage face aux assauts des “Leões”.
Les ajustements de De Zerbi
Roberto De Zerbi avait modifié son dispositif à la pause en passant en 5-3-1 : Mason Greenwood et Arthur Vermeeren laissent place à Amir Murillo et Matthew O’Riley, tandis que Timothy Weah et Pierre-Emerick Aubameyang sont remplacés par Ulisses Garcia et Robinho Vaz dans le dernier quart d’heure. Les changements visaient à compenser la supériorité numérique portugaise et à densifier le milieu, mais l’OM n’a jamais retrouvé son efficacité offensive initiale.
Le Sporting renverse la situation
La seconde période débute et voit le Sporting Portugal dominer la possession (55 %). Les Marseillais tiennent bon, mais les changements orchestrés par Rui Borges dynamisent les locaux. Geny Catamo et Alisson Santos entrent pour apporter de la fraîcheur offensive, et Pedro Gonçalves se montre décisif dans ses passes. À la 69ᵉ minute, Catamo, parfaitement servi par Gonçalves, égalise d’un tir du gauche dans la surface. Le Sporting prend l’ascendant psychologique, et à la 86ᵉ minute, Alisson Santos, entré quelques minutes plus tôt, donne l’avantage aux Lisboètes avec un tir puissant que Pavard ne peut que dévier sous la lucarne.
Dans les dernières minutes, une altercation voit Maximiliano Araujo recevoir un carton rouge initialement, mais celui-ci est finalement rétrogradé en jaune après consultation de la VAR (90’+1). Le Sporting reste donc à onze, Marseille à dix, et le score ne bougera plus malgré quelques tentatives finales.
Un OM dominateur mais battu
Malgré la défaite, Marseille montre de l’inspiration dans le jeu et des signes positifs. Paixão confirme sa forme avec un but et un impact constant sur le côté gauche, Pavard et Aguerd assurent en défense et le duo Höjbjerg–Vermeeren a maintenu le rythme au milieu de terrain dans le premier acte. Malheureusement, avec l’expulsion de Palmieri, la supériorité numérique du Sporting et les changements offensifs portugais ont fait la différence. Marseille rentre de Lisbonne avec seulement trois point sur trois journées, mais avec des enseignements précieux pour aborder la suite de la compétition. Un coup d’arrêt pour l’Olympique de Marseille qui devra travailler pour mieux rebondir. Rendez-vous à Lens samedi soir pour redresser la barre.
Joseph Poitevin
Photo : Alain Robert – Le Méridional