
Relancé par un mois de septembre éclatant, l’Olympique de Marseille retrouve le Vélodrome ce samedi soir (21h05) pour la réception du Havre, en ouverture de la 8ᵉ journée de Ligue 1. Avant de s’envoler pour Lisbonne en Ligue des champions, les hommes de Roberto De Zerbi veulent prolonger leur dynamique et confirmer les progrès entrevus avant la trêve internationale. En conférence de presse, l’entraîneur italien et Nayef Aguerd ont affiché la même ambition : rester concentrés, sérieux et exigeants.
De Zerbi : « Remettre la bonne fréquence »
De Zerbi n’a pas caché son agacement face à une trêve venue casser le rythme d’un OM en pleine confiance. « La trêve m’agace, je n’ai pas besoin de me reposer. L’idée, c’est de repartir comme on a fini : avec sérieux, avec le jeu, qui reste la meilleure manière d’obtenir des résultats », a-t-il souligné. Le technicien compte poursuivre un léger turn-over « par obligation », profitant d’un effectif étoffé et compétitif.

Pour lui, cette reprise doit marquer la continuité du travail accompli : « Le mois de septembre a été formidable. Il y a eu de la maturité, de la qualité et une belle atmosphère dans le vestiaire. » Conscient de la fragilité des séries, De Zerbi prévien : « Ce match est le plus important des sept prochains, parce qu’il faut remettre la bonne fréquence au Vélodrome. Une victoire nous permettrait de bien préparer la suite, notamment Lisbonne et Lens. »
Adapter le jeu sans trahir la philosophie
Interrogé sur le plan tactique, l’entraîneur olympien a livré une analyse précise des styles de jeu qu’il s’attend à affronter. « Il y a deux types de situations : les équipes très fermées, où il faut rester attentif aux contres, et celles qui pressent haut, où la première sortie de balle devient essentielle. »

Face à un Havre décidé à jouer plus haut, De Zerbi reste fidèle à sa philosophie : « Si les conditions le permettent, on veut aller droit au but. Mais contre un bloc bas, il faut réfléchir davantage, combiner, créer des décalages. » Le coach italien insiste sur la diversité des profils marseillais : « Avoir des joueurs capables de faire des différences dans les couloirs nous aide face à ces équipes resserrées. »
Aguerd : « Je me sens épanoui à Marseille »
Arrivé cet été, Nayef Aguerd s’est rapidement imposé dans la défense marseillaise. Le Marocain se dit « très heureux et bien intégré », autant sur le terrain qu’en dehors. Il salue la rigueur de son entraîneur : « Le coach est très attentif à notre état physique. Il sait quand un joueur doit souffler. Et sur les coups de pied arrêtés, on travaille beaucoup, c’est une arme importante pour nous. »

L’ancien joueur de West Ham souligne la cohésion d’un secteur défensif profondément renouvelé : « Avec Pavard, Medina ou Egan-Riley, l’adaptation a été rapide. On parle le même langage footballistique, on aime le ballon et on ne se cache pas. » Il n’oublie pas le rôle de Léo Balerdi, capitaine exemplaire selon lui : « S’il porte le brassard, ce n’est pas pour rien. Il connaît le club, il réagit bien aux critiques et le coach lui fait confiance. »
Entre OM et Maroc, confiance et exigence
Aguerd vit un automne chargé et heureux, porté par la dynamique de la sélection marocaine, invaincue depuis seize rencontres. « Toutes les équipes veulent nous battre, mais on veut que la Coupe d’Afrique reste au Maroc. » À Marseille, le défenseur reste lucide après la victoire face au PSG avant la trêve : « L’objectif, c’est la Ligue des champions. Le club le mérite chaque saison. »
De retour à la Commanderie, il assure que la coupure n’a pas brisé la dynamique : « On revient avec de la confiance, le coach gère bien ces périodes. On a faim et on veut poursuivre sur notre lancée. »

Un test sérieux avant Lisbonne
Face à un Havre joueur mais solide défensivement, l’OM sait qu’il lui faudra faire preuve de patience et de constance pour prolonger sa série de victoires. Entre la rigueur prônée par De Zerbi et la sérénité d’un groupe en pleine confiance, les Marseillais abordent ce rendez-vous avec la volonté d’ancrer leur progression dans la durée. Samedi soir, au Vélodrome, il ne s’agira pas seulement de trois points, mais d’un signal de continuité avant les joutes européennes.

Joseph Poitevin
Photos : Alain Robert – Le Méridional