Ce 3 octobre marque le quatrième anniversaire de la disparition de Bernard Tapie. À Marseille, la mémoire de celui qui a incarné les plus grandes heures de l’OM demeure intacte, mêlant gloire et controverse, mais surtout une passion indélébile.
Le président qui a changé le destin de l’OM
Quand Bernard Tapie prend les rênes de l’OM en 1986, le club végète loin des sommets. Avec son ambition débordante et son goût du défi, il transforme rapidement l’institution en un géant du football français et européen. Les années Tapie resteront celles des quatre titres de champion de France consécutifs (1989-1992) et surtout de la victoire en Ligue des champions, le 26 mai 1993, face au Milan AC. Une étoile unique dans le football français, gravée à jamais dans l’histoire.
Une relation passionnelle avec Marseille
Tapie n’a jamais été un président comme les autres. Son style direct, son sens du spectacle et son obsession de la gagne ont trouvé un écho particulier dans une ville où le football est une religion. Pour beaucoup de supporters, il reste le dirigeant qui incarnait Marseille, avec son énergie, ses excès et sa foi dans l’impossible.
Un héritage contrasté
Impossible toutefois d’évoquer Tapie sans rappeler l’affaire VA-OM et les scandales qui ont suivi, ternissant son image et celle du club. Mais, paradoxalement, ces zones d’ombre participent aussi à la légende du personnage : clivant, fascinant, excessif. Quatre ans après sa mort, il divise toujours, mais ne laisse personne indifférent.
La mémoire du Boss
Au Vélodrome comme dans les virages, son nom continue de résonner. Les banderoles, les chants et les hommages rappellent à quel point il a marqué les esprits. Pour les Marseillais, Bernard Tapie restera avant tout « le Boss », celui qui a offert à l’OM son étoile et qui a su faire vibrer une ville entière.
Quatre ans après sa disparition, Bernard Tapie n’appartient plus seulement au passé. Il est devenu un symbole, une référence, un repère dans l’histoire du club. À Marseille, on aime, on critique, on débat — mais on n’oublie jamais.
Joseph Poitevin