
Le Vélodrome avait réclamé une réaction, il a été servi. Après un revers frustrant face au Real Madrid, l’OM s’est parfaitement relancé en Ligue des Champions en écrasant l’Ajax Amsterdam (4-0). Portés par un doublé express d’Igor Paixão, une réalisation clinique de Mason Greenwood et un but de Pierre-Emerick Aubameyang, les Olympiens ont mis KO leurs adversaires en moins d’une demi-heure, avant de gérer sereinement leur avantage.
Un démarrage éclair qui assomme l’Ajax
Dès la 6ᵉ minute, sur une déviation d’Aubameyang, Igor Paixão fonce au but et trompe Jaros d’un tir ras de terre : 1-0 pour l’OM. La réponse ne se fait pas attendre, mais elle ne vient pas de l’Ajax : à la 12ᵉ, après une interception haute d’Arthur Vermeeren, Paixão repique dans l’axe et arme une frappe lointaine, signant son doublé éclair. Mais le spectacle ne s’arrete pas là : à la 26ᵉ minute, Greenwood marque après une mauvaise passe en retrait de Berghuis et un service précis d’Aubameyang, portant le score à 3-0.

L’OM impose alors son rythme, combine pressing haut et transitions rapides, et bloque l’Ajax dans son camp. La première période se conclut sur cette domination éclatante : cinq tirs cadrés pour Marseille, zéro pour les Néerlandais, et une possession relativement équilibrée (48 % OM / 52 % Ajax), mais avec une efficacité marseillaise qui fait toute la différence.
L’OM déroule et verrouille le match
La seconde période reprend sur un tempo similaire. L’Ajax tente de se créer des occasions par Gloukh, Godts ou Taylor, mais Rulli reste impassible. Timothy Weah et Egan-Riley, entrés en jeu en cours de match, interceptent les incursions adverses et ne laissent aucun espace.

À la 52ᵉ minute, Aubameyang corse l’addition : parfaitement servi par Paixão en contre attaque, il conclut d’un plat du pied après un ballon en profondeur de Vermeeren, portant le score à 4-0. Les changements opérés par De Zerbi, avec Paixão remplacé par Gomes, O’Riley par Höjbjerg, et Medina laissant sa place à Egan-Riley, n’ont en rien ébranlé la solidité ni la maîtrise du bloc marseillais. L’OM conserve son rythme et sa cohésion comme si la composition n’avait jamais changé. Durant cette période, l’OM continue de contrôler le jeu, repoussant toutes les offensives adverses et empêchant toute réaction de l’Ajax, qui se montre totalement inoffensif.
Une démonstration collective et individuelle
Si Greenwood et Aubameyang ont confirmé leurs qualités, le héros incontesté de la soirée est Igor Paixão. Jusqu’alors en difficulté pour s’imposer dans le collectif olympien, le Brésilien a enfin éclaté sous les projecteurs du Vélodrome, offrant une prestation magistrale qui a rassuré tous les supporters. Dès les premières minutes, il a montré une audace et une précision remarquables, transformant chaque ballon en menace réelle pour l’Ajax.
Son doublé éclair, constitué d’une frappe à ras de terre suivie d’une percée dans l’axe conclue par une frappe lointaine, n’a pas seulement permis d’ouvrir le score et de creuser l’écart : il a libéré l’équipe, galvanisé le public et insufflé une énergie nouvelle à tout le collectif. Paixão a prouvé qu’il pouvait combiner agressivité, créativité et justesse technique, incarnant parfaitement l’OM version De Zerbi : conquérant, ambitieux et résolument tourné vers l’attaque.

Ce soir, l’ailier brésilien ne s’est pas contenté de marquer des buts : il a affirmé sa place dans l’équipe et donné aux supporters la certitude qu’ils pouvaient compter sur lui pour briller lors des grandes soirées européennes.
Trois points vitaux dans la course européenne
Avec ce succès, l’OM se replace idéalement dans cette ligue et confirme que le Vélodrome est un bastion plus que difficile à prendre. De Zerbi, qui avait demandé intensité et discipline, voit son plan exécuté à la perfection. Prochaine étape : transformer cette démonstration en véritable élan européen lors du prochain déplacement face au Sporting.


Marseille a envoyé un message clair : cette saison, l’OM n’est pas venu pour observer. Les supporters peuvent rêver d’une campagne européenne digne des ambitions attendues depuis des années.
Joseph Poitevin
Photos : Alain Robert – Le Méridional, et Victoire Faustin pour les Tifos.

