OM – PFC (5-2): Marseille respire, Aubameyang inspire

Avec cette victoire, les supporters du Vélodrome sont en feu. Ils se réconcilient avec les joueurs qui n'ont pas fait semblant sur le terrain aujourd'hui. Photo : Alain Robert - Le Méridional

Au Vélodrome, l’OM retrouve le chemin du succès face au Paris FC dans un match spectaculaire, marqué par l’inspiration d’Aubameyang et le réalisme offensif des Phocéens. Malgré quelques frayeurs défensives, Marseille reprend son souffle et décroche une victoire vitale (5-2) qui lance définitivement sa saison.

Composition de l’OM en 4-2-3-1 : 

Rulli – Garcia, Balerdi(c), Egan-Riley, Murillo – Gomes, Hojbjerg – Gouiri, Greenwood, Weah – Aubameyang

L’OM retrouve le Paris FC pour la première fois depuis le 30 janvier 1982 en Ligue 2. Les Marseillais s’étaient alors imposés 2-1. 

Marseille impose son rythme 

L’Olympique de Marseille prend rapidement le contrôle du ballon face au Paris FC, mais connaît quelques frayeurs. Dès la 5ᵉ minute, Geubbels fait trembler le Vélodrome : sa tête s’écrase sur le poteau, première alerte pour les Olympiens. L’OM réagit aussitôt, Gouiri tentant un centre à mi-hauteur bien intercepté par Nkambadio. Dans les couloirs, Murillo et Garcia multiplient les débordements et les centres, imposant un rythme soutenu. Le promu francilien, en 5-4-1 compact avec Geubbels seul en pointe, recule mais reste menaçant en transition.

La supériorité marseillaise se concrétise à la 18ᵉ minute. Lancé dans la surface, Aubameyang est fauché par Otavio. Greenwood transforme le penalty d’un plat du pied plein de sang-froid, prenant Nkambadio à contre-pied (1-0). Six minutes plus tard, l’OM double la mise : sur corner, Greenwood dépose le ballon sur le pied gauche d’Aubameyang. L’attaquant gabonais arme une volée imparable qui laisse le gardien figé (2-0). En moins d’un quart d’heure, Marseille valide sa domination par deux gestes de classe, même si sa défense reste parfois friable.

Mason Greenwood, avec sang froid, frappe à ras de terre pour prendre le gardien à contre pied et ouvrir le score face au Paris FC. Photo : Alain Robert – Le Méridional
Les Olympiens en joie après le but d’Aubameyang qui signe un doublé et permet aux Marseillais de reprendre l’avantage. Photo : Alain Robert – Le Méridional

Le Paris FC ne renonce pas et trouve la faille à la 28ᵉ minute. Sur un ballon mal dégagé par Garcia, Kebbal enroule du gauche une frappe splendide qui termine dans la lucarne de Rulli, impuissant (2-1). Les Marseillais continuent toutefois d’appuyer, avec un centre de Murillo repris par Gouiri et une frappe lointaine de Garcia qui frôle la lucarne. Avec 66 % de possession et 353 passes réussies contre 173 pour les Franciliens, l’OM boucle le premier acte en position de force. Mais Kebbal et Geubbels rappellent que le PFC reste capable de piquer. Aubameyang et Greenwood, véritables fers de lance de l’attaque, maintiennent malgré tout l’avantage olympien à la pause.

Aubameyang régale, les entrants brillent

Au retour des vestiaires, le Paris FC affiche ses intentions offensives. À la 58ᵉ minute, Kebbal glisse un ballon parfait dans l’intervalle pour Moses Simon, lancé à la limite du hors-jeu. L’ailier nigérian croise sa frappe et bat Rulli d’un tir imparable (2-2). Tout est à refaire pour Marseille, dont les doutes ressurgissent.

Mais l’OM peut compter sur son capitaine d’attaque. À la 73ᵉ, Aubameyang profite d’une erreur défensive pour ajuster Nkambadio d’un plat du pied (3-2). Le Gabonais, ovationné, cède sa place dans la foulée au jeune Robinio Vaz, lancé dans le grand bain par Roberto De Zerbi. L’entrée du jeune attaquant, comme celle de Bilal Nadir, redonne de l’élan aux Phocéens, et c’est Nadir qui illumine le Vélodrome : à la 81ᵉ minute, sa talonnade subtile dans l’axe permet à Hojbjerg d’armer une frappe sèche de plus de vingt mètres, qui vient se loger au ras du poteau (4-2). Un but somptueux qui libère les tribunes et soulage l’OM.

Pierre Emile Hojbjerg laisse éclater sa rage après un magnifique but d’une frappe puissante en dehors de la surface. Photo : Alain Robert – Le Méridional

Le match aurait pu être plié deux minutes plus tard. Vaz obtient un penalty après une percée, mais Greenwood manque le cadre d’une frappe trop croisée. Dans le temps additionnel, sur une action rapide, Robinio Vaz trompe Nkambadio d’un tir puissant au premier poteau (90ᵉ+6), inscrivant son premier but avec l’OM et scellant le succès olympien (5-2). Le Paris FC, vaillant et courageux, aura résisté autant que possible, mais aura fini par céder face à la puissance offensive adverse.

Le jeune Robinio Vaz, entré à la place d’Aubameyang en fin de match, inscrit son 1er but sous le maillot marseillais d’une puissante frappe qui trompe le gardien francilien. Photo : Alain Robert – Le Méridional

L’OM retrouve le sourire

Au terme d’un match animé et parfois brouillon, l’OM s’impose logiquement face au Paris FC (5-2). Aubameyang, auteur d’un doublé et d’un penalty provoqué, se distingue comme l’homme du match. Greenwood, buteur et passeur, Hojbjerg, décisif de loin, et le jeune Vaz, buteur en fin de partie, complètent une partition offensive convaincante.

Cette victoire constitue un vrai soulagement après la défaite inaugurale à Rennes et le scandale de l’affaire Rowe-Rabiot. Le score n’est toutefois pas révélateur de la physionomie du match. L’OM n’a pas encore dissipé ses failles défensives, mais a prouvé qu’il pouvait compter sur une attaque inspirée et sur un banc capable d’apporter un second souffle. Cette victoire constitue une véritable bouffée d’air pour l’OM et ses supporters. La saison est lancée, place au déplacement à Lyon pour une rencontre qui s’annonce déjà décisive.

Joseph Poitevin

Photos : Alain Robert – Le Méridional