Présenté officiellement à la presse ce jeudi après sa signature à l’Olympique de Marseille, Timothy Weah s’est exprimé sur les raisons de son choix. Héritier d’un nom légendaire mais animé par sa propre ambition, l’international américain entend s’imposer dans le projet de Roberto De Zerbi, entre polyvalence, esprit d’équipe et attachement marqué au club. Une arrivée pleine de sens.

Entre héritage et passion, Weah retrouve Marseille
À peine arrivé à Marseille, Timothy Weah a livré un discours fort, affichant ambition et lucidité. Entre héritage familial, attachement au club et envie de s’imposer, le nouvel Olympien a expliqué pourquoi l’OM s’est imposé comme le choix du cœur et de la raison.
« Il y avait d’autres clubs intéressés, mais pour moi, c’était ici, maintenant »,
a-t-il déclaré devant les médias.
« Marseille, c’est un grand club, avec une grande histoire, un staff solide et
des supporters incroyables. C’est un rêve de porter ce maillot. »
Plus qu’un simple transfert, la signature de Timothy Weah à l’OM prend des airs de retour aux sources. Son père, George Weah, avait brièvement porté les couleurs olympiennes en 2000. Un passage court, mais marquant.
« À 100 %, ça a compté. Mon père m’a dit que ses six mois ici avaient été parfaits. Après avoir parlé avec lui et ma mère, je savais que je voulais venir. Il n’y avait pas d’autre option. »

C’est un rêve de porter ce maillot. »
Timothy Weah lors de sa conférence de presse d’arrivée au centre d’entrainement Robert Louis Dreyfus le 7 aout 2025. Photo : Alain Robert – Le Méridional
Polyvalence, compétitivité et esprit d’équipe
Plus qu’un nom, Timothy Weah arrive avec une volonté claire : s’imposer sportivement dans l’effectif de Roberto De Zerbi, sans chercher à s’installer à un poste précis. Sa polyvalence — capable d’évoluer ailier ou piston — est vue comme une force pour le collectif.
« Le coach me voit comme un piston, mais s’il faut jouer à droite ou à gauche, je le ferai. Mon seul objectif, c’est de gagner.
Et je suis convaincu que Marseille est l’endroit parfait pour ça. »
Face à la concurrence de joueurs comme Murillo, l’Américain adopte une posture humble mais combative.
« La concurrence, c’est normal. Murillo est un excellent joueur. Moi, je suis là pour être un compétiteur. Même si je ne suis pas titulaire, je soutiendrai toujours l’équipe. Ce qui compte, c’est le collectif. Je suis là pour montrer que je peux jouer à plusieurs postes, pour aider le groupe. »
« La concurrence, c’est normal. »

Timothy Weah lors de sa conférence de presse d’arrivée au centre d’entrainement Robert Louis Dreyfus le 7 aout 2025. Photo : Alain Robert – Le Méridional
Un vestiaire familier, et un rôle de recruteur ?
Timothy Weah ne débarque pas en terre inconnue. Il pourra compter sur plusieurs repères dans le vestiaire, notamment Adrien Rabiot, qu’il a connu à la Juventus, et Angel Gomes, avec qui il partage une solide relation.
« Le fait qu’Adrien soit ici m’a aidé à réfléchir. C’est important d’avoir des repères, des gens qui te soutiennent. J’ai mes frères ici, un coach qui croit en moi, une direction solide, et je sais que les supporters vont m’ouvrir les bras. Je ne pouvais pas rêver mieux. »
L’Américain pourrait même jouer les agents d’influence pour attirer de nouveaux talents, comme Edon Zhegrova, pisté par le club.
« Bien sûr que je vais aider ! Mais honnêtement, je pense qu’ils n’auront pas besoin de moi. Le président, Mehdi Benatia, le coach… ce sont des personnes vraies, qui parlent avec le cœur. C’est aussi pour ça que je suis ici aujourd’hui. »

Cap sur 2026, sans oublier le présent
S’il est concentré sur son aventure marseillaise, Timothy garde en tête une échéance cruciale : la Coupe du Monde 2026, organisée chez lui, aux États-Unis.
« Je suis un joueur important pour ma sélection, et pour être prêt en 2026, il faut que je réalise une grosse saison ici. C’est clairement un objectif majeur. »
D’ici là , il rêve déjà de vibrer dans un Vélodrome plein à craquer.
« J’ai déjà joué ici, mais à huis clos. Le Vélodrome avec ses supporters, c’est une autre dimension. Je suis fier de porter ce maillot et je donnerai tout pour ces supporters. »
Un nom à honorer, une histoire à écrire
Porter le nom de Weah, c’est porter une part de légende. Fils de George Weah, Ballon d’Or 1995 et icône du football mondial, Timothy Weah ne renie rien de cet héritage glorieux. Mais à 25 ans, l’attaquant américain veut construire sa propre trajectoire, loin des ombres trop grandes et des comparaisons faciles. Et dans cette ville où l’exigence est une seconde nature, où les tribunes ne pardonnent ni la tiédeur ni le doute, Timothy sait qu’il n’aura rien sans le mériter. Il le dit avec une humilité lucide, mais avec détermination :
« Aujourd’hui, je suis fier de porter ce maillot sur le cœur. C’est un privilège de rejoindre un club aussi emblématique. Il faut maintenant être à la hauteur. Je suis prêt. Je vais tout donner pour cette équipe, pour ces supporters. Je suis à 100 % engagé.
Je suis très reconnaissant et heureux d’être ici. »

Avec sa polyvalence, son expérience internationale et son attachement sincère au club, Weah incarne un profil séduisant pour les supporters marseillais. Mais il le sait : seul le terrain parlera. Et c’est là , dans la ferveur du Vélodrome, que l’on saura s’il parviendra réellement à faire de l’OM… sa maison. À lui désormais de convaincre sur le terrain et de répondre aux attentes placées en lui.
Joseph POITEVIN
Photos : Alain ROBERT – Le Méridional