Les hommes de Roberto De Zerbi ont affiché sérieux et intensité face à une équipe andalouse valeureuse, dans une rencontre marquée par la ferveur autour du retour d’Aubameyang.
Le 11 de Roberto De Zerbi :
Rulli – Garcia, Medina, Balerdi(c), Murillo – Rabiot, Hojbjerg, Gomes – Rowe, Gouiri, Greenwood.
À deux semaines du début de la saison, l’Olympique de Marseille retrouvait le stade Vélodrome pour l’avant-dernier rendez-vous de sa préparation estivale. Ce samedi soir, les Phocéens reçevaient le FC Séville dans une atmosphère déjà digne d’un match de championnat. C’est devant près de 60 000 spectateurs que débute la rencontre, dans une ambiance aussi chaude que prometteuse.
Sow répond à Greenwood dans un match disputé
Dès l’entame, les hommes de Roberto De Zerbi imposent un pressing haut et un jeu résolument tourné vers l’avant. Après plusieurs phases offensives, Greenwood ouvre le score à la 25e minute d’une tête plongeante clinique, bien servi par Murillo (1-0). Déjà très actif, Rowe avait semé le trouble par son pressing, tandis qu’Hojbjerg avait frôlé l’ouverture du score quelques minutes plus tôt sur un centre de Greenwood (16e).
Séville tente de réagir en contre, mais sans efficacité : Lukebakio manque le cadre (13e), et Rulli capte sa frappe à la 20e. Malgré un léger relâchement, l’OM garde la maîtrise, porté par la solidité de Balerdi et l’engagement collectif. Mais à la 36e minute, Sow remet les deux équipes à égalité sur une action bien construite : Lukebakio déborde à droite, centre en retrait, et l’attaquant sévillan enroule parfaitement dans la lucarne de Rulli (1-1). Marseille réagit immédiatement avec Gouiri, bien servi par Rabiot, mais sa tentative est contrée in extremis. Les Andalous prennent alors confiance, tandis que les Marseillais continuent à se procurer des occasions, sans réussir à faire la différence.
L’OM maîtrise, Séville ne rompt pas
Dès la reprise, l’OM prend le contrôle. Séville engage, mais les Marseillais imposent rapidement leur rythme. L’entrée d’Egan-Riley à la place de Murillo dynamise le côté droit, et le pressing olympien reste intense. Rowe tente sa chance de loin (49e), sans succès, puis Rulli manque sa sortie deux minutes plus tard, sauvé in extremis par Balerdi et Egan-Riley sur la ligne.
À la 54e, alors qu’Hojbjerg reste au sol, le Vélodrome s’enflamme : Aubameyang part à l’échauffement, sous une clameur assourdissante. Le public scande le nom de celui qui avait marqué 30 buts lors de la saison 2023/24.
L’OM opère alors cinq changements : Cornelius, Bakola, Nadir, Vaz et De Lange remplacent Medina, Gomes, Garcia, Rowe et Rulli. Les sortants sont applaudis par des supporters séduits. Toujours dominateurs, les Olympiens poursuivent leur siège : Bakola régale sur le côté droit, Greenwood bute sur Nyland, tandis que Vaz, Nadir et Rabiot combinent sans trouver la faille.
À la 71e, le moment tant attendu arrive : Aubameyang entre en jeu à la place de Gouiri sous une ovation monumentale. Sur son premier ballon, il est lancé par Vaz mais manque sa talonnade. Vaz, très actif, obtient ensuite un coup franc près du poteau de corner (76e).
La fin de match chauffe. À la 83e, Nadir est au cœur d’une action litigieuse, provoquant la fureur du banc sévillan. L’arbitre intervient et avertit l’entraîneur Matias Almeyda. À la 86e, Séville se procure sa plus grosse occasion de la période : Iheanacho file au but, mais Nadir revient parfaitement et sauve l’OM d’un tacle glissé décisif.
Une préparation prometteuse avant la reprise
Dans une rencontre amicale disputée mais maîtrisée, l’OM a montré de belles intentions face au FC Séville. Portés par une première période intense et un pressing haut, les hommes de Roberto De Zerbi ont su imposer leur rythme, malgré un manque de réalisme offensif. Le but de Greenwood, la solidité de Balerdi et les percées de Rowe ou Bakola auront marqué les esprits, tout comme l’entrée en jeu très attendue d’Aubameyang, acclamé par tout le Vélodrome.
Si la seconde période a été plus calme, elle a permis à plusieurs jeunes et recrues de se montrer, dans un contexte tendu en fin de match. Le tacle décisif de Nadir dans les dernières minutes illustre l’état d’esprit collectif affiché tout au long de la rencontre.
En attendant la reprise en Ligue 1, cette prestation solide face à un adversaire européen confirme que l’OM est sur la bonne voie. Reste à transformer ces promesses de jeu en efficacité dès les premiers matchs officiels.
Joseph POITEVIN
Photos: Alain Robert – Le Méridional