
Après 142 jours en mer et plus de 24 000 nautiques parcourus, les 640 marins du groupe Jeanne d’Arc sont rentrés les 15 et 16 juillet à Toulon, accueillis avec émotion par leurs proches. Une mission intense et exigeante qui marque la fin d’un déploiement d’instruction et d’opérations, mené de l’équateur au cercle polaire.
Composé du porte-hélicoptères amphibie Mistral, de la frégate de type La Fayette Surcouf, et de l’École d’application des officiers de marine (EAOM), le groupe Jeanne d’Arc 2025 a rempli avec succès les trois grands volets de sa mission : la formation des jeunes officiers, la coopération militaire avec les marines alliées, et la contribution à la défense des intérêts français sur toutes les mers du globe.

Le Groupe Jeanne d Arc compose du porte-helicopteres amphibie (PHA) Mistral, de son groupement tactique embarque, de la fregate de type La Fayette (FLF) Surcouf et de l Ecole d’application des officiers de Marine (EAOM) rentre a Toulon apres 5 mois de deploiement operationnel. Photo : Alain Robert
Une mission de formation et de coopération internationale
Ils sont 151 jeunes officiers-élèves à avoir vécu ces cinq mois comme une plongée concrète dans leur futur métier. À bord du Mistral et du Surcouf, ils ont effectué plus de 2 800 heures de quart, participé à des manœuvres réelles, et réalisé plus de 1 000 appontages. Ce déploiement, véritable formation en conditions opérationnelles, marque la fin de leur scolarité et les prépare à prendre prochainement leurs fonctions à bord des bâtiments de la Marine nationale.
Pendant cette mission, le groupe a mené 13 exercices amphibies majeurs, dont trois avec le Brésil, les États-Unis et la Norvège. Ces entraînements ont permis de renforcer l’interopérabilité avec les marines partenaires et de coordonner les actions interarmées grâce à la présence de 150 soldats de l’armée de Terre embarqués et de détachements d’hélicoptères.
Une contribution à la sécurité maritime
Outre la formation, le volet opérationnel de la mission a également été intense. En témoignent plusieurs opérations maritimes de grande ampleur : missions de surveillance, police des pêches et surtout la saisie de plus de 6,4 tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée — une opération marquante qui illustre l’engagement concret de la France dans la lutte contre les trafics internationaux.

Le quai de Toulon, théâtre des retrouvailles
Le retour de la mission, tant attendu par les familles et proches qui n’avaient vus que par écran interposé pendant cinq mois les marins, a donné lieu à des retrouvailles poignantes. Enfants courant vers leurs parents en uniforme, embrassades, larmes de joie et drapeaux tricolores ont accompagné l’accostage du Mistral et du Surcouf.
Pour les marins, cette mission aura été un défi collectif et une réussite opérationnelle. Pour leurs familles, elle marque la fin d’une attente et le début de retrouvailles bien méritées.






Avec ce déploiement, la mission Jeanne d’Arc 2025 illustre une nouvelle fois l’excellence de la formation navale française, la capacité de coopération de la Marine nationale avec ses partenaires internationaux, ainsi que son engagement opérationnel dans la sécurisation des espaces maritimes mondiaux.
Céline Peraldi
Photos : Alain Robert