À l’issue d’une saison marquée par des rebondissements, l’Olympique de Marseille termine à la deuxième place de Ligue 1, synonyme de retour en Ligue des champions. En conférence de presse ce 19 mai, Pablo Longoria dresse un bilan positif tout en évoquant les défis à venir, notamment sur le mercato et la nécessité de moderniser le club. Entre ambitions mesurées et critiques sur l’arbitrage, Longoria affiche une volonté de stabilité et de croissance pour l’OM.
Une saison réussie sur le plan sportif
L’Olympique de Marseille boucle sa saison 2024/2025 à la deuxième place de Ligue 1, synonyme de qualification directe pour la prochaine Ligue des champions. Ce retour sur la scène européenne est vécu comme une grande satisfaction par Pablo Longoria, qui souligne la capacité du groupe à rebondir après une saison précédente difficile. Le président se dit « plus que satisfait » du résultat, l’objectif principal – retrouver la Ligue des champions – ayant été atteint malgré quelques regrets, notamment une élimination frustrante en Coupe face à Lille.
Mercato et stabilité recherchée
Longoria a tracé les grandes lignes du mercato estival : l’OM restera ambitieux mais prudent, refusant toute folie financière malgré la qualification européenne. Des options d’achat existent sur certains joueurs (Maupay, Rowe, Höjbjerg), mais le club ne compte pas dépenser sans compter ni bouleverser l’équilibre salarial. L’avenir d’Adrien Rabiot, arrivé libre l’été dernier, reste un dossier prioritaire : Longoria souhaite le voir incarner la mentalité exemplaire attendue à l’OM et devenir un pilier du projet européen du club.

Roberto De Zerbi confirmé
Le président a réaffirmé sa volonté de poursuivre avec l’entraîneur Roberto De Zerbi, avec qui un cycle de trois ans a été lancé. La stabilité sur le banc est vue comme essentielle pour installer durablement l’OM dans le haut du tableau et en Ligue des champions. Des discussions sont prévues avec le coach pour préparer la suite.
Réformes structurelles et ambitions élargies
Longoria a insisté sur la nécessité de moderniser le club, évoquant des chantiers du centre d’entraînement à l’écosystème digital, en passant par la marque OM. Il s’est également félicité de la montée de la section féminine en première division, preuve de la structuration en cours et de l’ambition globale du projet olympien.

Photo : Alain Robert
Arbitrage et VAR : critiques et mea culpa
Le président marseillais est longuement revenu sur ses critiques envers l’arbitrage français et la VAR, notamment après son « craquage » à Auxerre en février, qui lui a valu une suspension de 15 matches. Il a reconnu avoir dépassé les bornes, tout en pointant de sérieux dysfonctionnements dans la gestion de la VAR : manque de coordination, absence de ligne technique unique pour le hors-jeu, et soupçons sur la manipulation des angles de caméra. Pour tenter d’objectiver le débat, Longoria a même fait appel à des architectes internationaux pour évaluer la fiabilité des lignes de hors-jeu utilisées en Ligue 1.
Soutien du propriétaire et ambitions économiques
Longoria a salué le soutien de Frank McCourt, propriétaire du club, tout en rappelant que la stabilité financière et la croissance économique passaient par une gestion rigoureuse et la récurrence des qualifications européennes. Il a également souligné l’arrivée de Nicolas de Tavernost, censée renforcer la gouvernance et la stratégie commerciale du club.
En résumé, le bilan dressé par Pablo Longoria est globalement positif : l’OM retrouve la Ligue des champions, vise la stabilité sportive et structurelle, tout en affichant des ambitions mesurées sur le mercato et une volonté de s’améliorer sur tous les plans, y compris celui de l’arbitrage.
Céline Bertrand