Avec son plan Cœur Bleu, la Banque Populaire Méditerranée renforce sa stratégie régionale

La Banque Populaire Méditerranée présente des résultats financiers 2024 solides et lance son nouveau plan stratégique 2030, baptisé Cœur Bleu Méditerranée, élaboré avec 150 sociétaires autour des mutations du territoire.

Marseille, Toulon, Nice, Avignon, Ajaccio. Cinq villes emblématiques, et 150 sociétaires mobilisés autour d’un objectif commun : définir les grandes lignes du nouveau cap stratégique de leur banque.

À l’issue de son assemblée générale tenue mardi au Zénith de Toulon, la Banque Populaire Méditerranée (BPMED) a présenté ce mercredi 30 avril un plan à horizon 2030 centré sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux du territoire méditerranéen.

Dans un contexte économique marqué par les incertitudes géopolitiques, les tensions sur les taux et la transformation rapide du secteur bancaire, la BPMED parvient à maintenir un cap stable.

Son produit net bancaire s’élève à 392 millions d’euros, un niveau constant par rapport à l’année précédente. Même tendance pour le résultat net consolidé, qui atteint 64,6 millions d’euros. La production de crédit, elle aussi stable, s’établit à 2,3 milliards d’euros, dont 1 milliard consacré au financement immobilier.

Avec 210 000 sociétaires, la banque revendique son ancrage coopératif et régional. Elle affiche un niveau de fonds propres de 1,1 milliard d’euros à fin 2024, de quoi soutenir ses investissements, notamment dans la formation (6 millions d’euros), le recrutement (304 embauches) ou encore la modernisation de ses agences (près de 10 millions d’euros investis).

De gauche à droite :  Vincent Thirion (DGA), Philippe Dumas (DGA), Sabine Calba (DG) et Philippe Henri, président du conseil d’administration.

Une trajectoire co-construite avec les sociétaires

La grande nouveauté vient de son plan stratégique 2030, baptisé Cœur Bleu Méditerranée. « Ce plan n’est pas descendu d’en haut. Il a été bâti avec ceux qui font vivre la banque », souligne la direction.

Pendant plusieurs mois, 150 sociétaires issus de diverses localités de la région ont participé à l’élaboration de ce programme, pensé pour répondre aux « transitions multiples » qui traversent le territoire : environnement, urbanisation, démographie, innovation technologique.

Le plan repose sur cinq piliers : renforcer la relation client par la proximité et l’expertise, répondre aux spécificités locales, faire des sociétaires des ambassadeurs du modèle coopératif, poursuivre la dynamique RH et améliorer l’organisation technologique. Une orientation qui s’appuie sur le socle identitaire de la banque : proximité, humanité, efficacité.

Ancrage local et politique d’impact

Présente sur huit départements et à Monaco, la Banque Populaire Méditerranée revendique 520 000 clients et un maillage de plus de 170 agences. Son modèle relationnel hybride – physique et digital – lui permet de maintenir des indicateurs de satisfaction client à des niveaux historiquement élevés (NPS à 38 pour les particuliers, 35 pour les professionnels, 29 pour les entreprises). En 2024, 25 000 nouveaux clients ont rejoint la banque.

Au-delà de l’offre bancaire, la BPMED renforce son rôle d’acteur économique régional. En 2024, elle a poursuivi son engagement auprès des structures sociales et associatives locales : Pure Ocean, Restos du Cœur, Fondation Lenval, écoles de voile, entre autres. Une politique de mécénat et de partenariat qui s’intègre dans sa stratégie de « banque responsable et engagée ».

Face à un marché bancaire en pleine recomposition, la BPMED entend continuer à s’appuyer sur les spécificités de son territoire pour se différencier. Son appartenance au groupe BPCE, deuxième groupe bancaire en France, lui offre un socle solide, mais la direction revendique une autonomie stratégique adaptée à la réalité méditerranéenne.

Le plan Cœur Bleu Méditerranée entend ainsi consolider un modèle où la gouvernance coopérative, l’ancrage local et la performance économique s’articulent autour d’une même ambition : faire de la banque un levier de transformation territoriale. Une promesse exigeante, mais que la BPMED semble prête à porter sur la durée.

L.-R.M.