Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a salué ce jeudi matin à Marseille une opération d’envergure ayant conduit à l’interpellation de 21 trafiquants de drogue, identifiés comme appartenant au « haut du spectre » du narcobanditisme.
La lutte contre les trafics de stupéfiants a franchi un nouveau cap à Marseille. Ce jeudi 24 avril, à l’aube, 170 enquêteurs appuyés par des équipes de la BRI et du RAID ont procédé à l’interpellation de 21 personnes, dans le cadre d’une opération judiciaire visant un réseau considéré comme l’un des plus structurés de la cité phocéenne.
L’ensemble des suspects sont soupçonnés d’être des responsables de premier plan dans l’organisation criminelle opérant notamment depuis la cité de la Castellane, dans les quartiers nord.
En déplacement dans la ville, le ministre de l’Intérieur a précisé, depuis la préfecture, qu’il « ne s’agit pas de petites mains ni de charbonneurs, mais de figures de haut niveau du narcobanditisme », qualifiant ce coup de filet de « coup dur, sinon mortel » porté à cette organisation.
Les interpellations, qui ne se sont pas toutes déroulées à Marseille, visent un réseau aux ramifications nationales mais « aux racines clairement marseillaises », a précisé le ministre. L’enquête en cours concerne également des faits présumés de blanchiment d’argent.
La Castellane sous surveillance constante
La cité de la Castellane, vaste ensemble d’immeubles en bordure de l’autoroute A55, reste l’un des points névralgiques du narcotrafic à Marseille. Depuis la visite d’Emmanuel Macron en mars 2024 et le lancement de l’opération « Place nette XXL », la présence policière s’y est intensifiée. Si les trafics se sont faits plus discrets, notamment via les livraisons, ils n’ont jamais réellement cessé.
Le ministre a par ailleurs rappelé qu’aucun lien n’est établi à ce stade entre cette opération et les récentes attaques coordonnées visant des établissements pénitentiaires. Ce déplacement s’inscrivait dans un agenda plus large, visant à dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février. La veille, près de 1 000 fonctionnaires avaient été mobilisés dans les Bouches-du-Rhône, avec quelque 10 000 contrôles d’identité effectués.
L.-R.M.
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