Deux pistes, 10 000 places, usages… Ce que l’on sait de la future patinoire olympique de Nice

NICE, FRANCE - MARCH 10, 2024. Aerial view of the Allianz Riviera football arena
Vue aérienne du stade Allianz Riviera et du quartier Saint-Isidore, où sera implantée la future patinoire olympique. © Archives

Pensée pour les Jeux d’hiver et au-delà, la future patinoire olympique de Nice sera la seule infrastructure neuve construite pour 2030. Un équipement de 10 000 places, durable, modulable, et conçu pour les sportifs comme pour les habitants.

C’est l’un des premiers chantiers actés par la Solideo. À l’écart du centre-ville, dans le quartier de Saint-Isidore, Nice s’apprête à accueillir l’un des projets emblématiques des Jeux d’hiver 2030 : une patinoire olympique, seule infrastructure construite spécialement pour l’événement.

Située à proximité immédiate de l’Allianz Riviera et du futur village olympique, elle accueillera les épreuves de patinage artistique, de hockey sur glace féminin et paralympique, avant d’être transformée pour répondre aux besoins du territoire.

L’équipement, conçu pour accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs durant les Jeux, comprendra deux pistes de glace – l’une dédiée à la compétition, l’autre à l’entraînement – ainsi que des espaces annexes pour les vestiaires, la presse, l’accueil et la logistique. Le projet est structuré en deux zones fonctionnelles : une aire principale, tournée vers le public, qui regroupera la halle sportive et ses tribunes, et une aire secondaire, plus technique, dédiée aux accès de livraison, aux quais et aux installations de service.

Pensée en articulation avec le futur village olympique, la patinoire s’inscrit dans un périmètre opérationnel situé dans le quartier de Saint-Isidore, à proximité directe de l’Allianz Riviera. Déjà desservi par la ligne 3 du tramway, le site dispose d’un accès à l’A8 et se trouve non loin de la gare de Saint-Augustin et de l’aéroport Nice Côte d’Azur.

Une reconversion pensée dès la conception

La patinoire sera modulable. Une fois les Jeux passés, sa capacité sera réduite de moitié, pour atteindre environ 5 000 places. Cette réversibilité a guidé la conception du bâtiment. « Nous voulons en faire un équipement exemplaire, performant et parfaitement réversible », a déclaré Damien Robert, directeur général de la Solideo, lors du conseil d’administration du 14 avril.

Le site remplacera à terme l’actuelle patinoire Jean-Bouin. « Sa consommation énergétique sera divisée par deux », a précisé Damien Robert. Pour atteindre cet objectif, le projet repose sur des matériaux biosourcés et vise une performance énergétique de niveau E3C2.

Une toiture végétalisée, un système de récupération de chaleur et une ventilation naturelle complèteront ce dispositif. Le bâtiment s’appuiera également sur un système de rafraîchissement innovant, plus performant que les équipements actuels, et sur l’optimisation de la lumière naturelle dans les espaces intérieurs. Les circulations ont été pensées pour limiter les pertes thermiques, et les espaces techniques seront mutualisés pour réduire les consommations d’énergie.

En inscrivant ce chantier dans un tissu urbain déjà maîtrisé, les porteurs du projet – Métropole, Ville de Nice et Solideo – cherchent à limiter son impact foncier et environnemental. Le site s’intègre dans la stratégie de requalification de la plaine du Var, dans un quartier où cohabitent désormais équipements sportifs, entreprises et logements.

Une programmation sportive diversifiée

Pensée comme un équipement à vocation multiple, la future patinoire accueillera également d’autres disciplines. En héritage, le site doit s’ouvrir à de nouveaux publics et usages. Une salle multisports, des terrains de padel en intérieur et en extérieur, un espace dédié à l’e-sport, une salle d’escalade, ainsi que des salons événementiels accessibles au public comme aux entreprises sont prévus dans les différentes zones du bâtiment.

Une mezzanine panoramique viendra compléter l’ensemble, pensée comme un espace de convivialité et de valorisation des événements sportifs ou culturels organisés sur place. Ces aménagements, détaillés dans les documents techniques du projet, visent à garantir un taux d’occupation élevé et une insertion durable dans le paysage sportif métropolitain.

Le calendrier et les premières estimations

Le projet entre désormais dans sa phase opérationnelle. Selon le calendrier présenté, une première phase de conception détaillée et de sélection des opérateurs est prévue en 2024-2025. Le démarrage du chantier est annoncé pour 2026, avec une livraison en 2029, à temps pour les Jeux d’hiver de février 2030.

À ce stade, aucun chiffrage officiel n’a été communiqué concernant le coût global de la nouvelle patinoire olympique de Nice. Certaines estimations évoquent toutefois plus de 10 millions d’euros pour les seuls aménagements envisagés aux abords de l’Allianz Riviera. Ce montant ne saurait couvrir l’ensemble de l’opération, dont la future infrastructure est appelée à remplacer l’actuelle patinoire Jean-Bouin.

Le conseil municipal de Nice a adopté le transfert de maîtrise d’ouvrage à la Solideo le 28 mars dernier, permettant le lancement des consultations dès les prochaines semaines. Cet équipement fait partie des quatre projets prioritaires du plan olympique validé par la Solideo lors de son premier conseil d’administration de ce lundi 14 avril.

N.K.