L’OM corrigé à Louis II ou quand l’enjeu paralyse le jeu

Média crédit : OM.fr

Nouvel échec pour l’Olympique de Marseille, battu 3-0 sur la pelouse de Monaco. Alors qu’ils pouvaient prendre cinq points d’avance sur leurs rivaux, les Marseillais ont affiché un visage fébrile et laissé filer la 2ᵉ place, désormais occupée par des Monégasques bien plus réalistes.

Le coup d’envoi est donné par les Monégasques alors qu’une fine pluie fait son apparition, sous l’arbitrage de Benoît Bastien. Dès la 4e minute, l’OM se montre dangereux avec une première offensive : Merlin centre vers Luis Henrique dans l’axe, dont la reprise du gauche, écrasée, est déviée par un défenseur.

À la 9e minute, Singo écope logiquement d’un carton jaune pour avoir accroché Rowe, qui l’avait effacé d’une feinte au milieu de terrain. Quelques minutes plus tard (13e), l’OM se projette rapidement en contre avec Greenwood, lancé plein axe, qui décale Luis Henrique sur la droite. Ce dernier déclenche une frappe rasante du droit à l’entrée de la surface, mais le ballon termine dans le petit filet extérieur.

Après un premier quart d’heure de jeu, les Marseillais sont bien en place dans une rencontre équilibrée, mais n’ont toujours pas cadré le moindre tir malgré deux tentatives.

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Henrique rate l’égalisation, Monaco saisit sa chance

L’OM se fait une frayeur (18e) sur une longue ouverture de Singo. Rulli hésite dans sa sortie et se fait devancer par Biereth, qui pousse finalement trop loin son ballon, concédant une sortie de but. Après plus de vingt minutes de jeu, aucune des deux équipes n’a encore cadré la moindre frappe, les imprécisions techniques étant nombreuses au milieu de terrain.

C’est finalement Monaco qui débloque la situation à la 34e minute grâce à Minamino, auteur du premier tir cadré du match. Après deux tentatives de Biereth repoussées par Rulli, le ballon revient sur Zakaria, dont le tacle profite à Minamino. Le Japonais conclut du pied droit dans le but laissé vide par le gardien marseillais.

Dans une rencontre jusque-là cadenassée, l’ASM profite de cette action confuse pour ouvrir le score et fait reculer la défense olympienne, alors que des espaces commencent à se créer. À la 42e minute, l’OM réagit et frôle l’égalisation : sur un centre parfait de Garcia depuis le côté gauche, Luis Henrique est trouvé seul au second poteau face à des buts grand ouverts, mais sa frappe croisée est miraculeusement déviée du bout des doigts par Köhn, préservant ainsi l’invincibilité de la cage monégasque lors de cette première mi-temps.

Malgré un match fermé où l’enjeu paralyse le jeu, Monaco a su tirer parti de l’une de ses rares occasions pour regagner les vestiaires avec un léger avantage. De son côté, l’OM, peu menaçant, a eu l’opportunité d’égaliser en fin de première mi-temps, mais Luis Henrique a manqué l’occasion en or.

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Monaco terrasse un OM sans défense

Les deux équipes reviennent sur le terrain pour le deuxième acte sans effectuer de changements. Au retour des vestiaires, un autre match commence.

Dès la 50e minute, la rencontre semble s’emballer, mais les Olympiens multiplient les mauvaises transmissions dans leur moitié de terrain. Deux minutes plus tard, Vanderson veut temporiser mais finit par rendre le ballon à l’OM qui part en contre.

Höjbjerg lance Greenwood côté droit qui pénètre dans la surface et frappe au premier poteau. Le gardien de l’ASM couvre bien son poteau. Les Phocéens essaient d’accélérer le jeu en repartant de leur camp, mais comme le montre Merlin, la précision fait défaut, tandis que Monaco a intensifié l’engagement dans les duels.

À la 59e minute, après quelques minutes d’arbitrage vidéo, la sentence est confirmée : Monaco double la mise sur un but de Breel Embolo. Vanderson, non attaqué, sert Embolo, lancé à la limite du hors-jeu dans la surface.

Le Suisse contrôle le ballon et ajuste Rulli avec une frappe croisée du pied droit, rasante et précise. Le gardien argentin gardait pourtant l’OM à flots avec des parades décisives, mais l’OM montre beaucoup trop de fragilités défensives et trop d’imprécisions pour espérer avoir un impact dans cette rencontre.

Roberto De Zerbi effectue donc un triple changement à l’heure de jeu : Bennacer remplace Höjbjerg, Dedic entre à la place de Merlin, alors que Rowe laisse la place à Amine Gouiri en attaque. L’entrée de l’attaquant algérien se fait sentir. À la 67e minute, l’Olympien déclenche une frappe sèche, bien repoussée par le gardien monégasque.

Les maladresses montrées face à Brest la semaine dernière semblent bien loin du portier de l’ASM. À la 72e minute, l’Olympique de Marseille compte près de 65 % de possession. Un schéma qui ne dérange pas le club du Rocher, qui se contente de gérer son avantage.

Une prestation terriblement faible

Penalty sifflé pour Monaco à la 79e minute. Rien ne va plus pour Marseille, qui ne sait plus comment défendre. Rulli est trop esseulé dans son secteur défensif, et ne peut créer le miracle à chaque fois. Le penalty est transformé par le capitaine monégasque qui envoie un vrai boulet de canon sous la barre des buts marseillais.

La fin de match ne dévoile aucune opportunité notable. Le troisième but monégasque a définitivement coupé les jambes marseillaises alors que les joueurs de l’ASM attendent tranquillement la fin de rencontre.

Avec cette correction, les Monégasques tiennent leur revanche sur leurs rivaux marseillais, qui s’étaient imposés 2-1 au match aller, et reprennent leur place de dauphin du PSG.

La fin de saison se complique pour l’OM qui montre un piètre visage. Pas d’intensité, pas de justesse technique, même l’envie ne semble pas présente du côté phocéen. La défense se montre friable comme à son habitude, et certains joueurs ne semblent pas avoir le niveau. Roberto De Zerbi a du pain sur la planche…

Joseph Poitevin

Composition de l’OM > Rulli – Garcia, Kondogbia, Murillo – Merlin, Höjbjerg, Rongier, Luis Henrique – Rabiot, GreenwoodRowe. (Sont entrés en jeu : Bennacer, Dedic, Gouiri)

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