La compagnie italienne Trenitalia lancera le 15 juin une liaison Paris-Marseille, avec quatre allers-retours quotidiens. Les prix débutent à 27 euros, dans un contexte de libéralisation progressive du rail.
Après Paris-Lyon, c’est au tour de l’axe Paris-Marseille d’accueillir la concurrence ferroviaire. Trenitalia a annoncé mardi l’ouverture de sa nouvelle ligne entre la capitale et la cité phocéenne à partir du 15 juin prochain. Les premiers billets ont été mis en vente à des prix attractifs : 27 euros en seconde classe, 37 euros en première.
« Ce ne sont pas des tarifs low-cost, mais une politique de qualité à prix compétitifs », affirme Marco Caposciutti, président de Trenitalia France, dans Le Parisien. À l’instar de la SNCF, les tarifs seront dynamiques et varieront selon le taux de remplissage des trains.
Cette stratégie tarifaire s’appuie sur une mesure incitative : une réduction des redevances d’accès aux infrastructures accordée par SNCF Réseau pour une durée de trois ans.
La même disposition avait déjà facilité l’arrivée de Trenitalia sur la ligne Paris-Lyon fin 2021. Sur cet itinéraire, la filiale du groupe public italien Ferrovie dello Stato peut proposer des prix jusqu’à 40 % inférieurs à ceux de la SNCF.
Quatre rotations quotidiennes
La ligne Paris-Marseille comptera quatre allers-retours par jour dans un premier temps. Trenitalia en profite pour étoffer également sa desserte entre Paris et Lyon, avec un sixième aller-retour quotidien, dont deux prolongés jusqu’à Milan.
Des extensions vers Nice, Gênes ou Milan via Marseille sont à l’étude, mais ne verront pas le jour avant 2026. La compagnie invoque un manque de matériel roulant pour justifier ce calendrier prudent.
L’arrivée de Trenitalia sur la dorsale Paris-Marseille confirme l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire à grande vitesse en France. Si les parts de marché restent encore limitées face à la SNCF, la pression tarifaire exercée par les nouveaux entrants pourrait s’accentuer à l’approche de la haute saison estivale.
L.-R.M.