Ligue 1 – L’OM coule totalement en Champagne

OM
Titularisé au milieu et défenseur en fin de match, Valentin Rongier a réduit l'écart en fin de match (3-1), dans une révolte trop désordonnée pour empêcher l'humiliation à Reims. Photo OM

Ultra dominateur mais plombé par la blessure de Balerdi, puis sans idée, l’OM a concédé un quatrième revers en cinq matchs à Reims (31), qui n’avait plus gagné depuis novembre. Une véritable humiliation.

L’Olympique de Marseille n’y arrive plus. En déplacement en Champagne ce samedi, soutenu par 1000 supporters au stade Auguste-Delaune, l’OM a été puni par Reims (3-1). Une humiliation. Vraiment très inquiétant.

Cette quatrième défaite, sur les cinq derniers matchs de Ligue 1, lui fait perdre sa place de dauphin du PSG, au profit de Monaco, vainqueur de Nice (2-1) plus tard dans la soirée. Les Olympiens n’en ont de toute façon, à l’heure actuelle, ni le statut, ni la carrure.

Et pourtant, ils étaient prévenus : ils sont devenus les spécialistes dans la relance des équipes à la dérive. Après Auxerre (3-0), qui restait sur dix matchs sans succès, et Lens (0-1), qui venait d’encaisser quatre revers, c’est donc Reims qui a retrouvé du pétillant grâce à l’OM.

Les Champenois n’avaient plus gagné depuis le 10 novembre 2024 (6 nuls, 9 défaites) ni inscrit le moindre but en championnat depuis six matchs.

Après Auxerre et Lens, l’OM relance Reims

Vendredi, en conférence de presse, nous avions spécifiquement questionné Roberto De Zerbi sur ce sujet, quant à une possible démobilisation de ses ouailles au moment d’affronter des équipes supposées plus faibles.

Le coach avait démenti fermement, en commençant par quatre « no » en italien : « Un manque d’engagement ? Absolument pas. Il peut y avoir des carences mentales, mais absolument pas un manque d’engagement. Mes joueurs donnent vraiment toujours 100% d’eux-mêmes. Parfois ils sont peut-être plus focalisés sur l’objectif final (se qualifier pour la Ligue des champions, Ndlr) mais ils sont toujours engagés ».

Le contenu de ce Reims – OM permet d’en douter fortement. Il a affiché les lacunes olympiennes et peut-être aussi le manque d’idée directrice, voire de solutions, de Roberto De Zerbi, obligé de changer plusieurs fois de systèmes.

L’OM a beau avoir eu le ballon 80% du temps, s’être créé quelques occasions en début de match, par Greenwood (5, 21), Gouiri (7) et Rabiot (38), les hommes de Roberto De Zerbi a sombré dans les grandes largeurs. Ils ont manqué de tout : de justesse, de déplacement, d’idées, de conviction, de créativité, de hargne.

La défense aux abois, Balerdi fautif

Plus que de perdre, ils ont en fait offert la victoire à une équipe de Reims d’une faiblesse affligeante et apathique au coup d’envoi. Comme attendu, conscients de leurs limites actuelles, les locaux avaient décidé de jouer très bas. Et comme d’habitude, comme beaucoup trop souvent cette saison, les Olympiens sont tombés dans le piège : ils ont encaissé des buts sur des contre-attaques rapides, symboles de l’extrême faiblesse de la défense, prise de vitesse.

Nakamura ouvrait le score sur le premier tir de Reims, après une succession d’erreurs et un manque d’agressivité criant de l’OM (1-0, 29). L’attaquant japonais était totalement libre de tout marquage, en pleine surface, puisque Leonardo Balerdi s’était blessé au genou gauche un quart d’heure plus tôt, mais avait voulu rester le terrain.

Trop handicapé, le capitaine olympien cédait finalement sa place (33), après les longues complaintes de Geronimo Rulli, constatant que son compatriote était trop diminué pour tenir sa place.

Mené au score et privé de son capitaine, Rabiot récupérant le brassard, l’OM n’a eu aucune réaction. Au contraire, ce but a libéré les Rémois, tout près de doubler la mise avant la pause par Atangana (41).

L’OM trop faible, trop désordonné

Les mêmes maux ont provoqué les mêmes problèmes en deuxième période. Sur deux nouvelles contre-attaques éclairs, l’OM sombrait et encaissait des buts, par Diakhon (2-0, 51), après un ballon perdu par Dedic aux 18 mètres adverses, puis par Atangana (3-0, 68).

Valentin Rongier réduisait l’écart d’une frappe puissante dans la surface, ponctuant un joli slalom (3-1, 78). Le but du désespoir, plus que de l’espoir, dans ce marasme ambiant. Car la révolte était à l’image de la prestation et du collectif de l’OM : trop faible, désordonnée.

L’OM a été humilié ce samedi en Champagne. Dans la tribune officielle, le président Pablo Longoria et le directeur du football Medhi Benatia avaient la tête des mauvais jours. Leur équipe n’avance plus depuis cinq journées.

Soit autant de rencontres où Roberto De Zerbi a aligné un onze de départ différent, entre les méformes (Luis Henrique, Greenwood), les blessures (Murillo était sur le banc, Hojbjerg absent) et les suspensions. Sans oublier les recrues du mercato hivernal qu’il a fallu intégrer (Gouiri, Bennacer) et qui ont peut-être chamboulé l’équilibre d’un collectif qui carburait à plein régime jusque-là.

B.G.


Stade de Reims 3 – OM 1
27e journée de Ligue 1.
Stade Auguste-Delaune. Arbtre : Willy Delajod.
Mi-temps : 1-0.
Buts – Reims : Nakamura (29), Diakhon (51), Atangana (68).
OM : Rongier (78).
Reims : Diouf (cap.) – Buta (Hiroki, 73), Okumu, Kipré, Akieme – Diakhon (Ibrahim, 59), Atangana, Gbane, Koné (Patrick, 73), Nakamura – Ito.
Entraîneur : Samba Diawara.
OM : Rulli – Lirola (Bennacer, 46), Balerdi (cap.) (Maupay, 34), Cornelius – Luis Henrique, Rongier, Kondogbia (Rowe, 80), Merlin (Dedic, 46) – Greenwood, Rabiot – Gouiri (Garcia, 80).
Entraîneur : Roberto De Zerbi.

Les rencontres de la 27e journée.
Le classement de Ligue 1.