Marseille : le procès de Sébastien Jibrayel renvoyé, sa délégation suspendue par Benoît Payan

Le procès de l’adjoint au sport de Marseille, Sébastien Jibrayel, et de son père, Henri Jibrayel, pour violences en réunion a été renvoyé au 22 mai. Dans l’attente de la décision judiciaire, le maire Benoît Payan a suspendu la délégation de son adjoint. Les prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le procès de Sébastien Jibrayel, adjoint au sport à la mairie de Marseille, et de son père Henri Jibrayel, ancien député socialiste, a été reporté au 22 mai. Poursuivis pour violences en réunion, les deux hommes ainsi que deux autres prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire.

Les faits remontent au 18 janvier, lors d’un rassemblement contre la réforme des retraites devant le lycée Saint-Henri (16e). Selon l’accusation, plusieurs militants insoumis auraient été agressés par Sébastien et Henri Jibrayel, accompagnés de deux proches. Trois jeunes âgés de 24 à 26 ans ont porté plainte, affirmant avoir été violemment pris à partie, ce qui leur a valu une incapacité temporaire de travail (ITT).

Présents au tribunal correctionnel de Marseille jeudi, les prévenus ont contesté les accusations et demandé un délai pour préparer leur défense, ce qui a conduit au renvoi du procès.

Des images versées au dossier

L’enquête repose sur plusieurs vidéos amateurs, collectées par les enquêteurs. Certaines images montrent Sébastien Jibrayel en train de lever le poing, tandis que son père, Henri Jibrayel, est également visible sur les lieux. Un quatrième prévenu, Mohamed Abdou, a reconnu certains faits, mais évoque un contexte de tension entre les deux groupes.

La défense parle d’un dossier monté en épingle médiatiquement, tandis que les parties civiles dénoncent un climat d’intimidation.

Une suspension de délégation en attendant la justice

Sans attendre l’issue du procès, Benoît Payan a annoncé la suspension de la délégation de Sébastien Jibrayel, le temps que la justice tranche. La mairie a justifié cette mesure en évoquant la gravité des charges retenues et la nécessité de préserver l’image de l’institution.

Cette décision intervient alors que l’affaire suscite de nombreuses réactions sur la scène politique locale, à un an des élections municipales.

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