Quand l’extrême gauche s’essaie aux montages douteux, le débat politique sombre un peu plus. Une affiche aux couleurs criardes, un amalgame grossier, et une méthode digne des campagnes de dénigrement les plus primaires.
LFI persiste et signe. Après les anathèmes en rafale, voici le photomontage : Martine Vassal, Bruno Retailleau et Marine Le Pen réunis sous la bannière des nouvelles alliances. Comprendre : la droite républicaine pactiserait avec l’extrême droite. Une manipulation qui vise moins à convaincre qu’à salir.
L’effet est immédiat. La présidente (DVD) de la Métropole et du Département des Bouches-du-Rhône s’indigne, dénonçant une mise en cause inacceptable. Le ministre de l’Intérieur (LR), lui, ne réagit pas directement à cette polémique mais avait déjà fustigé, quelques jours plus tôt, la stratégie de diabolisation systématique des Insoumis. Une ligne de conduite bien rodée : quiconque ne pense pas comme eux est un ennemi, et quiconque critique leur méthode devient un fasciste.
Les outrances de LFI continuent !
— Martine Vassal (@MartineVassal) March 12, 2025
Ciblage de journalistes et personnalités comme @Cyrilhanouna, de responsables politiques comme @BrunoRetailleau ou moi-même : tout est prétexte pour semer le chaos.
Menaces, intimidation… Voici les méthodes de l’extrême gauche. pic.twitter.com/RkrdyMI8p4
Dans cette logique, plus besoin d’argumenter. Un visage sur une affiche suffit à déclencher la vindicte. Bruno Retailleau un allié de Le Pen, Martine Vassal une marionnette du pire. Même les journalistes ne sont pas épargnés, pris dans ce grand recyclage de l’invective où informer devient suspect. La nuance est un crime, le débat un vestige du passé.
Et pour couronner le tout, cette affiche n’est pas un simple pamphlet. Elle sert à annoncer une manifestation contre le racisme. Autrement dit, pour LFI, la lutte antiraciste passe par la fabrication d’une équation douteuse où droite et extrême droite fusionnent sous un même slogan. Un procédé grossier, où la posture morale masque avant tout une stratégie calculée.
Résultat ? Un climat irrespirable, où l’indignation remplace la réflexion. Une gauche qui prétend combattre la haine en la nourrissant. Une démocratie qui s’enlise dans la caricature. Et un adversaire qui n’a finalement même plus besoin de riposter. Il lui suffit d’attendre que ses accusateurs se décrédibilisent eux-mêmes.
Si l’on en doutait encore, la campagne pour les prochaines échéances électorales a bel et bien commencé. Et si l’on en est déjà à ce niveau de coups bas, de raccourcis et de déformations, c’est qu’elle promet d’être longue. Très longue. Une campagne où les idées risquent d’être reléguées au second plan, écrasées sous le poids des invectives. En somme, une campagne de caniveau, où l’on patauge plus qu’on avance.
Narjasse Kerboua