À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars, focus sur trois parcours inspirants. Cheffe d’entreprise, photographe ou arbitre de pétanque, elles font bouger les lignes à leur manière.
Chaque 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes met en lumière les avancées et les combats encore à mener pour l’égalité. Loin d’être une simple célébration, cette date est un rappel : dans tous les domaines, des écarts persistent, des plafonds de verre résistent.
Pourtant, partout, des femmes tracent leur route, bousculent les codes et prouvent que le talent et la détermination n’ont pas de genre. Entrepreneuriat, art, sport… Focus sur trois parcours inspirants.
« Il faut oser ! » – Karen Jouve, pilote du Web3 sans copilote
Originaire de Toulon et Marseillaise d’adoption, Karen Jouve est la CEO et cofondatrice de Doors3, un cabinet de conseil spécialisé dans la blockchain, la crypto, l’immersif et l’IA. Son entreprise accompagne plus de 50 grands groupes et institutions publiques en France et à l’étranger.
Reconnue parmi les Top 100 Women of the Future in Emerging Technologies et sélectionnée cette année par Orange pour son programme Femmes Entrepreneuses, elle incarne l’audace. Rien ne lui fait peur : « Il faut oser, particulièrement nous, les femmes, dans le secteur technologique, considérant que cette audace est une part essentielle de notre identité. »
Active sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, elle partage ses expériences sur le Web3 et l’entrepreneuriat. Pour elle, le 8 mars est une journée pour célébrer la force, l’audace et la résilience, mais surtout pour rappeler que l’égalité viendra aussi des femmes elles-mêmes. Alors, osez !
« La responsabilité de porter le monde » – Brigitte Arakel, l’œil du renard sur la ville
Connue sous le nom de Fox’Eye, Brigitte Arakel est une artiste photographe primée, spécialisée dans la mode, la presse et les portraits de célébrités.
Avec un parcours professionnel qui l’a menée à ressentir l’âme des villes emblématiques telles que Milan, Londres, Paris et aux États-Unis, Brigitte Arakel est restée une artiste en perpétuelle soif des autres, au point de coller à merveille à toutes les sensations et les pulsions de sa ville de cœur, Marseille.
Le pseudonyme « Fox’Eye » reflète sa vision artistique unique, tant elle capture des moments authentiques et expressifs à travers son objectif. Son travail est reconnu, sa capacité à saisir l’essence de ses sujets aussi, qu’il s’agisse de portraits de célébrités ou de reportages de mode.
Quand on l’interroge sur ce que signifie pour elle le 8 mars, elle sort du cadre en se laissant aller à ses émotions : « Pour moi, la Journée des droits des femmes est une mise en lumière qui exprime la beauté, la douceur, l’amour, la paix et l’égalité des chances. »
« Les femmes, ajoute-t-elle, doivent saisir ce moment particulier du 8 mars comme on saisit un sourire ou un regard au bout de son objectif, pour mieux montrer que l’estime de soi, la confiance et la capacité à surmonter les épreuves nous confèrent la responsabilité de porter le monde.«
« Une journée forte » – Yasmine Manessour, l’arbitre qui ne tremble pas
Aide-soignante, arbitre de niveau régional et bientôt national, Yasmine Manessour s’est imposée dans l’univers de la pétanque, un milieu où les femmes sont encore minoritaires. D’une stature élégante, Yasmine porte son maillot d’arbitre avec fierté car il symbolise son rôle central dans le maintien de l’équité sur le terrain.
Sa voix calme et autoritaire résonne souvent lors des matchs tendus, où elle parvient à apaiser les joueurs tout en garantissant le respect des règles. « Je dois faire de la pédagogie », affirme-t-elle avec conviction.
Elle enchaîne sur la Journée internationale des droits des femmes : « C’est une journée forte, à laquelle je tiens beaucoup. »
Nouvellement engagée au sein du comité directeur des instances officielles de la pétanque et du jeu provençal dans les Bouches-du-Rhône, elle entend, pour les années à venir, proposer le 8 mars des initiatives qui sensibilisent le monde des boules aux enjeux du combat pour l’égalité.
Philippe Arcamone