Il n’y a plus que quatre candidats en lice pour être directeur général des Jeux 2030

Jeux Ghibaudo 2030 JOP
Alain Ghibaudo est le fondateur et président de la société Meent (ex-Sportcarriere), chargée recruter le ou la future directrice générale des JOP 2030. Photo SportMed Summit

Selon nos informations, la short list s’est réduite ce mercredi à quatre noms pour briguer le poste de directeur général du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2030. L’élu(e) sera connu(e) le 14 mars.

Invité à participer ce jeudi matin à la deuxième édition du SportMed Summit à Marseille, Alain Ghibaudo avait des choses à dire. « Provençal dans l’âme Â» par son père, ayant grandi à Martigues, le créateur-président du cabinet de recrutement Meent (ex-Sportcarrière) intervenait lors du premier des nombreux workshops qui ont rythmé la journée au World Trade Center du centre-ville marseillais.

À la tribune aux côtés notamment de Cédric Dufoix, le Monsieur JO dans le Sud pour Paris 2024, Alain Ghibaudo participait à la conférence « Les Jeux olympiques et paralympiques 2030 : entre enjeux économiques et défis écologiques Â».

Déjà présente à la genèse des JO 2024, son entreprise Meent a été « missionnée pour recruter le ou la future directrice générale qui fera le binôme avec Edgar Grospiron Â», désigné le 13 février dernier comme le président du Comité d’organisation des JOP 2030 (Cojop) dans les Alpes françaises.

Un grand oral à Lyon devant 14 personnes

Tout en restant « dans la limite du confidentiel Â» devant une assistance de près de 200 personnes, Alain Ghibaudo s’est livré à quelques confidences toutes fraîches sur un sujet brûlant : le recrutement en cours du ou de la futur(e) directeur/directrice général(e) du Cojop.

« Ce mercredi, au Radisson Blu à Lyon, six candidats ont été reçus et ont passé un grand oral devant un jury de quatorze personnes Â», explique-t-il.

Dans ce jury figuraient la délégation interministérielle (dirigée par Pierre-Antoine Molina), le ministère des Sports, le Comité national olympique (CNOSF), le Comité paralympique (CPSF), l’ancien délégué interministériel qui avait géré les JO de Paris (Michel Cadot) mais aussi Michel Barnier, missionné conjointement par CIO et le président de la République Emmanuel Macron pour mettre enfin ces Jeux sur les rails.

Et bien sûr, les deux régions administratives à la base du projet, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette dernière était représentée par « un membre de l’équipe de Renaud Muselier Â», nous a-t-on fait savoir, sans plus de détail.

Photo SportMed Summit

« Deux candidats se détachent »

« La short list va se réduire à quatre personnes Â», a confié Alain Ghibaudo ce jeudi à Marseille. Celui-ci explique avoir eu un entretien téléphonique avec Edgar Grospiron mercredi soir, au terme des auditions, ce qui lui a valu d’oublier son sac dans le train à son arrivée dans la cité phocéenne.

« Deux candidats se détachent, mais quatre seront reçus pour un deuxième tour, lors d’entretiens individuels, précise encore Alain Ghibaudo, fondateur et CEO de Meent. Il faut aller vite car la décision finale interviendra vendredi 14 mars. La semaine prochaine, on aura un ou une DG qui portera ce fabuleux projet des Jeux 2030. Â»

Aucun nom n’a filtré quant à l’identité de ces candidats. Si la nomination d’un président du Comité d’organisation (Grospiron) était très attendue, celle du directeur général représente un pivot dans la construction des Jeux.

Ce poste était tenu de main de maître par Étienne Thobois dans le cadre de Paris 2024 : bien que dans l’ombre de Tony Estanguet, il était reconnu comme un « expert des grands événements sportifs Â», un technicien hors-pair de l’événementiel.

Son « successeur Â» au sein du Cojop des Jeux d’hiver de 2030 devra avoir les mêmes qualités. Mais pas seulement. Car Alain Ghibaudo a révélé ce jeudi à Marseille une « synthèse Â» de la fiche de poste exigée.

Photo B.G.

« Imaginer des projets qui feraient devenir les Jeux d’hiver en Jeux de la montagne Â»

Comme l’indique notre photo, l’heureux ou heureuse élu(e) devra connaître les « Gesi Â» (Grands événements sportifs internationaux). Il prendra en charge « toute la partie RSE / Innovation et consensus Â», et sera donc capable « d’imaginer des projets qui feraient devenir les Jeux d’hiver en Jeux de la montagne Â», en intégrant les problématiques de territoire et écologiques.

En plus d’être d’un « dirigeant d’entreprise Â», le/la futur(e) DG aura l’impérieuse nécessité de créer de « la valeur Â», à la fois « commerciale Â» et par un « héritage impactant Â».

« Les Jeux olympiques aujourd’hui, c’est créer de la durabilité, appuie encore Alain Ghibaudo. Il faudra créer un événement qui va laisser une trace dans le temps pour les générations futures. Â»

Une future équipe dédiée à la réflexion des « nouvelles activités » ?

Il esquisse la possible création d’une équipe spéciale au sein du Cojop Alpes françaises 2030, dédiée « Ã  la réflexion des nouvelles activités qui pourront transformer et créer de l’emploi dans les territoires Â».

Alors qu’Edgar Grospiron visitaient ce jeudi les sites de Montgenèvre et de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes), en compagnie de l’élu régional aux Sports Hervé Liberman, le fondateur de Meent Alain Ghibaudo terminait son laïus sur un point crucial des JO 2030.

« Ce sont des Jeux dans nos territoires : ils doivent bénéficier aussi de cette dynamique de l’emploi. Il ne faut pas que ce soit des Jeux parisiens. Dans nos vallées, dans nos stations, il y a des expertises locales qu’on peut intégrer dans ce projet magnifique. Â»

Benoît Gilles

SUR LE MÊME SUJET