
Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier a lancé un Parlement des Jeux olympiques et paralympiques. Un lieu d’idées, d’échanges et de dialogue pour « co-construire » avec tout le monde ces Jeux de 2030 et les montagnes de 2050.
Les Jeux olympiques et paralympiques de 2030 dans les Alpes françaises sont enfin sur les rails. Maintenant que les trois piliers nécessaires à leur organisation sont officiellement à l’œuvre (*), il est temps de passer à l’action.
Comme il l’avait évoqué brièvement le 23 janvier dernier lors de ses vœux à la presse, Renaud Muselier le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a inauguré ce lundi le Parlement des Jeux d’hiver 2030, basé sur le socle qui lui est cher depuis des mois : « Passion Montagne 2050 ».
Il a donc mis les petits plats dans les grands en rassemblant dans l’hémicycle régional à Marseille ses proches élus concernés (Hervé Liberman aux Sports, François De Canson a tourisme), les présidents des départements des Alpes-de-Haute-Provence (Éliane Barreille) et des Hautes-Alpes (Jean-Marie Bernard) et de nombreux maires.
Élus, sportifs, Fédérations, société civile et Samuel Le Bihan en ambassadeur
Mais aussi Damien Robert, pour son premier jour officiel à la tête de la Solideo ; François Gemenne, rapporteur du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ; Cédric Dufoix, le Monsieur JO 2024 dans le Sud ; des universitaires et des patrons d’entreprises.
Sans oublier des sportifs : les skieurs Cyprien Sarrazin, Arthur Bauchet, Christine Rossi, Simon Billy ; les nageurs Virgine Dedieu, Camille Lacourt, Clément Secchi ; le poloïste Michaël Bodegas ; les anciennes légendes de l’OM Fabrizio Ravanelli et Éric Di Meco,
Il y avait aussi dans l’assistance des présidents de la Fédérations sportives, actuels ou passés : André Giraud (athlétisme), Gaël Rivière (Handisport), Pierre-Yves Gerbeau (hockey sur glace).
Ou encore l’acteur Samuel Le Bihan, président de Earthwake (entreprise et association qui œuvre à la réduction des pollutions plastiques), un ambassadeur de luxe désireux de « valoriser » la région Sud où il vit depuis six ans et qui incarne à l’écran Alex Hugo dans la série éponyme, tournée à Briançon.

Rassembler la société civile dans toute sa diversité et sa force
Ce panel éclectique ne saurait mieux d’écrire l’objet de ce Parlement : rassembler citoyens, sportifs, élus, universitaires, entrepreneurs, soit la société civile dans toute sa diversité et sa force, pour bâtir des Jeux exemplaires.
« La mobilisation générale a commencé, dans tous les territoires, je sens un mouvement de fond », remarque Renaud Muselier.
Sans être une nouvelle strate supplémentaire dans un millefeuille administratif, ce Parlement a une vocation participative, rassembleuse. Un lieu d’échange des bonnes volontés et des excellentes idées dans cette aventure olympique, pour penser les Jeux de demain et l’avenir de la montagne.
Être force de proposition, voilà l’ambition. « Pour faire boule de neige », glisse le président de la Région Sud à propos de cette montagne qu’il veut défendre, alors que le printemps pointe et que le réchauffement climatique s’intensifie.
Pour cela, rien de plus simple : en quelques clics, tout le monde peut indiquer les thèmes, idées et attentes qu’il souhaite voir aborder par ce Parlement en phase de constitution jusqu’au mois de juin.

Bauchet : « Les Jeux doivent bénéficier au plus grand nombre »
« Déjà le fait de donner la parole à tout monde est super, s’enthousiasme le para-skieur alpin Arthur Bauchet, encore auteur d’une saison exceptionnelle (deux titres mondiaux en février, onze victoires sur 14 coupes du monde). C’est facile de critiquer. Là , on offre la possibilité d’apporter des idées. Il y en aura des bonnes, des farfelues, des moins bonnes, mais au moins on va pouvoir faire avancer les choses tous ensemble. Car les Jeux doivent bénéficier au plus grand nombre. »
Voulu comme un lieu de dialogue et de recherche d’initiatives, ce Parlement imaginé par la région Sud pourrait aisément être copié par son homologue d’Auvergne-Rhône-Alpes et constituer une base de travail pour Edgar Grospiron et le Comité d’organisation des Jeux.
Reste à en définir d’ici le mois de juin le but exact, la forme et la constitution. Quelques axes prioritaires de travail (ceux présentés en 2023 lors du dépôt de la candidature des Alpes françaises 2030 auprès du CIO) serviront de ligne rouge : le trait d’union entre les deux régions alpines, les savoir-faire complémentaires, la sobriété, l’innovation et la durabilité.
« Garantir l’héritage des Jeux sur le territoire est la chose fondamentale pour la région, précise Hugues Parant (ancien préfet de Vaucluse, et de région entre 2010-2013), délégué spécial pour les JOP 2030 de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ça ne commencera pas en 2030 mais maintenant. Il y a énormément de choses à faire avant et à laisser après. »
B.G.
Pour soumettre ses idées, desiderata et envies auprès du Parlement régional Sud des Jeux 2030, c’est ici.
* Dijop : Délégation interministérielle aux jeux Olympiques et Paralympiques, dirigée par Pierre-Antoine Molina depuis le 15 octobre 2024.
Cojop : Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, lancé le 18 février 2025 avec la nomination à sa tête d’Edgar Grospiron.
Solideo : Société de livraison des ouvrages olympiques, née le 13 février, présidée à tour de rôle par les présidents des deux régions administratives, Renaud Muselier et Fabrice Pannekoucke.
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