Fos Provence est revenu du Béarn avec un nouveau revers dans ses valises (92-78) vendredi soir. Même s’il y a toujours des motifs d’espoir, à l’arrivée, le groupe de Rémi Giuitta n’est toujours pas récompensé.
Comme souvent à l’extérieur cette saison, les Fosséens ont montré deux visages pour leur match de reprise sur le parquet de Pau-Lacq-Orthez vendredi après une trêve de trois semaines.
Avec une entame où on a retrouvé l’identité de jeu que Rémi Giuitta apprécie et de l’agressivité en défense, tandis que le talent du trio Bourhis – Bouquet – Wojciechowski faisait le reste en attaque, pour boucler une première mi-temps prometteuse.
Encore un temps faible qui coûte très cher
Puis, à cinq minutes de la fin du troisième quart-temps, le collectif a pris l’eau et l’Élan Béarnais en a profité pour passer un 14-0 et s’envoler vers la victoire (92-78). Après la rencontre, le constat a encore été le même qu’avant la trêve : il y a du mieux, des motifs d’espoir, un groupe de qualité, mais toujours pas de victoire pour le 19e du classement de Pro B…
« Malheureusement, comme un peu trop souvent, on lâche les matchs mentalement. On est tellement en perte de confiance. Dès qu’il y a un coup de moins bien sur le terrain, une action, puis une deuxième, un excès d’individualisme, une erreur d’aide défensive, tout le monde baisse la tête et a tendance à vite plonger, pour finalement prendre des éclats sur de très courtes périodes », a déploré l’entraîneur fosséen.
À chaud vendredi, Rémi Giuitta remarquait également : « On ne lâche pas, on cherche à revenir au courage. On l’a fait une première fois en première mi-temps quand on est parti à -9. On revient… Mais il nous manque de la constance, de la consistance sur 40 minutes pour éviter ces up and down qui font mal à une équipe dans notre situation. C’est un vrai problème. Il y a encore beaucoup trop de frustration ».
La défense, souci premier
Rémi Giuitta a également regretté le visage défensif affiché par son équipe sur la fin, dépassé et ne savant plus où donner de la tête. Après avoir vu Bastien Pinault faire tomber la pluie de loin, ce sont les intérieurs palois qui ont pris le relais pour mettent la tête des Provençaux sous l’eau. Forcément, le coach provençal, qui a érigé ligne directrice son fameux mantra « Bien défendre pour mieux attaquer », n’a pas apprécié….
« Là où je ne suis pas content, c’est qu’on parle tout le temps d’attaque, mais c’est parce qu’on défend mal qu’on attaque mal aussi. On n’a plus de jeu de contre-attaque, et quand tu encaisses 51 points en deuxième mi-temps, ça devient compliqué d’en mettre 40″, constate Rémi Giuitta.
« C’est notre défense qui doit nous tirer et nous donner de l’allant offensif, poursuit le coach fosséen. C’est comme ça qu’on est revenu en première période. En seconde, on a été très permissif, à l’intérieur notamment, à 13/15 aux tirs, contre un 5/11 en première, ça veut tout dire, avec beaucoup de lay-ups, des finitions sur les pick-and-roll alors que depuis le début, on était plutôt bien dans les aides. Ça s’effrite, ça s’effrite et ça finit par lâcher encore une fois. »
« On est à la recherche de joueurs »
Tout n’est pas à jeter, encore une fois, mais le temps presse alors qu’un nouveau déplacement à Rouen se profile ce vendredi et qu’il faudra ensuite recevoir le leader Boulazac, quatre jours plus tard.
« On fait un bon match pendant 25 minutes. Jusqu’à ce trou d’air. On a essayé de batailler après pour revenir, mais c’est devenu compliqué, a ressassé Damien Bouquet, conscient de l’urgence de la situation. On a fait le point après la trêve, on a remis les idées au clair. On a fait un bon match amical contre Antibes, mais on voit que tout n’est pas réglé. Il y a du mieux mais il faut réussir à gagner et très vite, parce que les matchs vont s’enchaîner et il n’en reste plus tant que ça finalement. »
Comme il l’avait laissé entendre avant la trêve, Rémi Giuitta s’active également en coulisses pour essayer d’apporter quelques retouches à l’effectif, en fonction des opportunités qui peuvent se présenter. À ce stade de la saison, il faudra trouver le bon coup, une mission là encore loin d’être évidente…
« On est à la recherche de joueurs. Quand on voit le budget qu’on a, et les connaissances du marché, c’est forcément compliqué (de dénicher la perle rare). Il faut qu’on arrive à amener de l’énergie, parce que c’est parfois ce qui nous manque », a-t-il conclu.
Romain Davesne