Seul candidat en lice, le jeune (38 ans) Marseillais Michaël Gallet succédera le 17 mars prochain à Dominique Abadie, en poste depuis 2009, à la tête du Comité départemental olympique et sportif des Bouches-du-Rhône.
Comme l’attraction terrestre ou le champ magnétique pour les aimants, le poste de président du Comité départemental olympique et sportif (Cdos) des Bouches-du-Rhône va échoir à Michaël Gallet le 17 mars prochain.
À la tête de la seule liste en lice pour composer le bureau exécutif (*), le jeune Marseillais de 38 ans succédera alors à Dominique Abadie, qui passe le relais après quatre mandats successifs. Il se dit prêt à endosser ce « lourd engagement associatif ».
« C’est aussi un lourd héritage », qui incombe à Michaël Gallet, marié et père d’une petite fille d’un an et demi. Dix-huit mois, c’est justement le délai de réflexion et de « discussions » qu’il a menées pour accepter de relever le challenge.
Actuellement l’un des quatre vice-présidents
S’il est donc le seul candidat, il se ne présente pas par défaut. Présent au Cdos 13 depuis huit ans, actuellement l’un des quatre vice-présidents (délégué sport, éducation et citoyenneté), il a été sollicité et même poussé par de nombreuses personnes qui le voient incarner « l’avenir » de l’institution.
« L’évidence, c’était lui », appuie Bernard Callier, « bientôt 70 ans » et élu au conseil d’administration du Cdos depuis quatre.
« Quand je vois les compétences de Micka, je me dis ‘C’est lui ou personne d’autre’, ajoute Callier, futur secrétaire général qui préfère l’appellation de « numéro 2 ». Il suffit de l’entendre parler. Quand il déroule les actions, on sent que le disque dur est formaté, que tout est organisé surtout. Et moi, ça me plaît : quand on a fini de discuter avec Micka, on s’est enrichi. »
Peu à peu et très naturellement, le consensus s’est fait autour de la personnalité et des qualités de Michaël Gallet, afin qu’il endosse davantage de responsabilités, dans la mesure de ses envies et disponibilités personnelles, pour un poste totalement bénévole.
Je suis quelqu’un qui n’aime pas s’ennuyer. Je suis peut-être un petit peu trop actif aussi
Michaël Gallet
Car il a déjà plusieurs casquettes : directeur du Comité régional de gymnastique (une fonction qu’il a occupée pendant 14 ans au District de Provence), consultant sportif avec sa structure MG Conseil (notamment auprès des Blue Stars en football américain) et tout récemment élu au comité départemental des Bouches-du-Rhône de danse.
« Je suis quelqu’un qui n’aime pas s’ennuyer. Je suis peut-être un petit peu trop actif aussi », reconnaît-il.
Avant de dégainer sa carte principale : « Je suis un passionné de sport. On ne peut pas se lancer sur toutes ces activités, que ce soit avec la casquette professionnelle ou d’élu bénévole, sans avoir la passion. Å’uvrer dans le sport, c’est du matin au soir la semaine et des sollicitations les week-ends donc il faut être passionné avant tout ».
Plus jeune élu au Cdos 13, Michaël Gallet est même en passe de devenir historiquement le plus jeune président départemental de France.
65 comités sportifs, 4 400 clubs et 490 000 licenciés dans le département
À la fois l’organe déconcentré du CNOSF (Comité national olympique et sportif français) à l’échelle d’un département, mais aussi l’institution chargée de rassembler les disciplines, le Cdos des Bouches-du-Rhône est une véritable machine de guerre : il fédère 65 comités départementaux, soit 4 400 clubs et 490 000 licenciés.
« Nous sommes devenus récemment premier département de France, devant nos amis du Nord. Voilà un beau challenge, il faut pérenniser cela. De belles choses restent à réaliser avec notre dizaine de salariés et nos élus », explique-t-il,
Au fil de son parcours intense, sur les terrains, le trentenaire a pu « emmagasiner de l’expérience », s’enrichir « des parcours des uns et des autres, être au contact des pratiquants de tous sports confondus, des différents publics, de connaître les difficultés problématiques de chacun ».
Mais il assure avoir « encore plus d’appétence » pour « toutes les valeurs qui peuvent être véhiculées grâce au sport, un levier formidable d’éducation et de communication ».
Nous sommes porteurs de ces valeurs d’éducation. C’est féérique ce que nous avons en main
Bernard Callier, futur « numéro 2 »
Bernard Callier, béret sur la tête et amateur de rugby, vient au soutien de son leader, ballon sous le bras : « On parle de la noblesse du sport, nous sommes porteurs de ces valeurs. C’est féérique ce que nous avons en main ».
Préférant « occulter » les « coupes budgétaires » en cours assujetties au budget de l’État, Michaël Gallet veut s’attacher à surfer sur l’un des rares pans de l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques 2024 « que l’on peut maîtriser » : celui des valeurs du sport dans la société.
« J’ai vraiment envie de surfer sur ces Jeux, de continuer à véhiculer ces belles valeurs positives par le biais de nos actions, appuie-t-il.C’est là -dessus qu’on va essayer de faire le meilleur travail possible pour répondre aux besoins et aux attentes de nos comités. »
Un projet en trois axes : transparence, proximité, modernité
Ancien footballeur, taekwondoïste et athlète, le futur président du Cdos 13 ne mènera pas une politique de la terre brûlée ; il cherchera à insuffler un vent nouveau. Son projet repose sur trois axes : transparence, proximité et modernité.
Avec une forte envie de « mutualiser les ressources » pour créer des synergies de projets entre les différents sports, « repenser le modèle économique » afin de ne plus être dépendant des subventions publiques et enfin prendre un virage éthique autour de la responsabilité sociétale des organisations (RSO).
Sans oublier, évidemment, d’appliquer la feuille de route du CNOSF, à savoir les politiques publiques, l’éducation-citoyenneté, le sport santé et bien-être, ainsi que la professionnalisation.
Un vaste chantier qui s’ouvrira lundi 17 mars prochain, pour Michaël Gallet, Bernard Callier et toute leur nouvelle équipe.
Benoît Gilles
* Michaël Gallet et ses huit colistiers intégreront le bureau exécutif, auquel s’ajoutera le président du Comité régional olympique et sportif, Hervé Liberman, qui siège de droit. Un second scrutin, plurinominal, élira ce même jour les neuf autres membres (parmi les quinze candidats déclarés) qui viendront s’additionner au bureau pour constituer le conseil d’administration du Cdos 13.
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