Athlétisme – Robin Emig, le Gapençais comme chez lui à Miramas

Emig athlétisme
Photo Benoît Gilles

Pour la cinquième fois en sept ans, le Stadium Miramas Métropole héberge ce week-end les championnats de France d’athlétisme en salle. Le perchiste gapençais Robin Emig, 23e des JO 2024, s’y entraîne durant l’hiver.

Sorti de terre fin 2018, le Stadium Miramas Métropole s’impose comme la salle d’athlétisme de référence en France. Pour la cinquième fois de son existence (après 2019, 2021, 2022 et 2024), l’enceinte des Bouches-du-Rhône accueille ce week-end l’élite lors des championnats nationaux.

Robin Emig ne sera pas en action sur la piste bleue, jugée rapide et propice aux performances, mais au centre, pour l’un des concours au programme (voir ci-dessous). Le perchiste du Gap Hautes-Alpes Athlétisme se sentira comme chez lui puisqu’il y délocalise son entraînement chaque hiver, faute de salle dans la « capitale douce Â».

« Il est impossible de sauter en extérieur l’hiver à Gap, alors je viens ici. J’y ai tous mes repères, explique celui qui est né à Marseille voilà bientôt 24 ans. Ça fait énormément de bien que les championnats de France se tiennent dans le sud. Les infrastructures s’y prêtent et ça permet à tous mes amis et ma famille de venir de passer un bon moment. Â»

Un record en salle à 5,75 m l’an passé à Miramas

Quatrième ici même l’an passé (5,55 m), Robin Emig a tout connu à Miramas : un record personnel en salle égalé lors du meeting en février 2024 (5,75 m) et une rentrée contrastée cet hiver, le mois dernier (5,38 m) après trois échecs à 5,53 m.

« Je suis un peu dégoûté de ma performance, mais je fais avec les moyens du jour Â», confiait-il à chaud. Une semaine plus tôt, toujours à Miramas, il avait cassé une perche à l’entraînement et s’était ouvert le coude, nécessitant une légère opération chirurgicale pour « nettoyer l’articulation Â».

« Physiquement, tout va bien mais je n’ai pas trop confiance en ce moment, je n’arrive pas vraiment à m’engager. Sinon, la forme est là. Il ne manque pas grand-chose Â», jugeait Robin Emig.

L’élève de Franck Rolland a, depuis, passé 5,50 m (6e) dès sa première tentative, le 9 février, lors du meeting de Paris à l’Accor Arena. Ce qui lui a permis d’être dans les douze meilleurs tricolores au ranking, suffisant pour disputer ces championnats de France.

« Une médaille ou le titre, c’est atteignable »

Robin Emig, vice-champion d’Europe Espoirs en 2023, va devoir élever son niveau ce dimanche, pour espérer monter sur le podium. Surtout face à la renaissance de Renaud Lavillenie, meilleur performeur français de la saison (5,80 m) ; une barre que le champion olympique 2012 n’avait plus franchie depuis deux ans et demi.

« Que ce soit en hiver ou l’été, l’objectif est toujours de se classer le mieux possible aux championnats de France, remarque le Haut-Alpin. Prendre une médaille ou même être champion, c’est quelque chose qui est très largement atteignable. J’ai encore un peu de boulot, mais physiquement tout va bien, c’est déjà un bon point. Â»

Le Gapençais aura aussi un objectif métrique, s’il veut retrouver l’équipe de France après avoir disputé les Jeux olympiques 2024, l’été dernier, au Stade de France (23e des qualifications, en 5,40m). « Une expérience de dingue Â», apprécie-t-il, jugeant que ces JO lui ont « fait passer un petit cap Â».

« Je sais que j’ai une grosse marge de progression »

Reste à le prouver en compétition. Les minimas pour les championnats d’Europe (à Apeldoorn, 6-9 mars) sont fixés à 5,70 m et ceux pour les Mondiaux indoor (21-23 mars à Nanjing, Chine) à 5,82 m.

« Je sais que j’ai une grosse marge de progression, assure Robin Emig. Mon record est pour l’instant à 5,80 m (en août dernier), les médailles internationales se jouent à 5,90 m. C’est atteignable. En tout cas, c’est l’objectif qu’on se fixe pour l’hiver si tout se passe bien. Â»

Une barre atteinte par huit Français seulement dans l’histoire de la perche… « Dix centimètres, c’est vraiment pas grand-chose, veut croire Robin Emig. Physiquement et techniquement, il y a plein de choses à faire, surtout s’attacher à s’améliorer sur des détails. Je ne me fais pas de souci. Â»

Et si c’était pour ce week-end, dans ce Stadium Miramas Métropole qu’il connaît sur le bout des doigts ?

B.G.


Sasha Zhoya encore absent

Initialement, Sasha Zhoya devait commencer cette saison en salle fin janvier, lors du meeting de Miramas. Mais il avait dû déclarer forfait à cause d’une grippe. Le hurdleur, demi-finaliste olympique l’été dernier, ne disputera pas non plus les championnats de France en salle ce week-end à Miramas, où il avait battu le record du monde juniors du 60m haies (7’ ’34). D’après L’Équipe, il serait toujours affaibli, après avoir perdu six kilos.  

Pour suivre la compétition

En intégralité sur la plateforme athletv.fr. Sur La Chaîne L’Équipe samedi de 18h30 à 20h30 (direct) ; dimanche de 18h30 à 20h30 (différé).
Billetterie, à partir de 12 €.

Le programme
– Aujourd’hui, de 11h à 14h ; de 15h45 à 20h30.
Femmes :
Pentathlon (60m haies, hauteur, poids, longueur, 800m), triple saut, poids, perche, hauteur. Séries 800m, 400m. Finales 3000m, 60m haies, 60m.
Hommes :
Heptathlon (60m, longueur, poids, hauteur), longueur, poids. Séries 400m, 800m. Finale 60m.

– Dimanche, de 10h à 11h30 ; de 13h30 à 16h50.
Femmes :
Longueur, 200m, 400m, 800m, 1500m.
Hommes :
Heptathlon (60m haies, perche, 1000m), perche, hauteur, triple saut, 60m haies, 200m, 400m, 800, 1500m.