Grâce à un service très fiable, le Messin Ugo Humbert a battu ce dimanche le Serbe Hamad Medjedovic (7-6 [4], 6-4) en finale de l’Open 13 Provence. Son deuxième sacre consécutif à Marseille, poussé par le public, acquis à sa cause.
Ugo Humbert entre dans la grande histoire de l’Open 13 Provence. Déjà vainqueur à Marseille l’an dernier, le Messin de 26 ans a conservé son titre ce dimanche, en venant à bout du solide et prometteur Serbe Hamad Medjedovic (7-6 [4], 6-4) après 1h41 de combat acharné.
Comme Marc Rosset (1993, 94), Thomas Enqvist (97, 98) ou encore Stefanos Tsitsipas (2019, 20), Ugo Humbert est seulement le 4e joueur de l’histoire, en 33 éditions, à s’imposer deux fois de suite dans la cité phocéenne.
Il n’a pas lâché le moindre set cette semaine
« Je n’ai pas joué mon meilleur tennis cette semaine, j’étais tendu, j’avais la pression. Alors, je suis fier d’avoir trouvé les ressources pour cohabiter avec ce stress omniprésent », confie celui qui n’a pourtant pas perdu le moindre set.
Devant un Palais des sports forcément acquis à sa cause, lui le dernier rescapé tricolore depuis les quarts de finale, Ugo Humbert a soigné sa cote de popularité, en remerciant le public, après avoir reçu le trophée du lauréat des mains de Martine Vassal, la présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
« Merci à vous les Marseillais, a-t-il lancé. Tout était parfait ; votre soutien m’a permis de jouer mon meilleur tennis et participé au fait que je me sente bien. Je suis très heureux de vous offrir ce titre car vous m’avez bien soutenu durant toute la semaine. »
Amoindri par des problèmes intestinaux mercredi lors de son entrée en lice, Ugo Humbert s’est refait une santé pour éliminer tour à tour Alexander Bublik, Lorenzo Sonego, Zizou Bergs et Hamad Medjedovic, en finale.
82% de premiers services gagnés
Devant plusieurs sportifs marseillais – le capitaine de l’OM Leo Balerdi, la double médaillée paralympique d’aviron Nathalie Benoit, l’apnéiste Arnaud Jerald, le badiste Ronan Labar -, le N.1 français (17e à l’ATP) s’est appuyé sur son service pour se sortir du piège serbe.
Avec treize aces, aucune double faute et 82% de points gagnés sur son premier service, Ugo Humbert a déjoué les immenses parpaings de fond de court de Medjedovic.
« Je ne le connaissais pas avant samedi, explique Humbert, qui a regardé quelques vidéos et s’est surtout appuyé sur son staff pour connaître son jeu. Il a un super service, difficile à lire. C’est un très bon joueur, il est jeune (21 ans), on va le voir progresser dans les prochaines années. »
« Gagner un titre, ça n’arrive pas toutes les semaines, j’ai envie de savourer«Â
En obtenant sa 18e victoire en dix-neuf matchs en indoor, Ugo Humbert conserve les 250 points ATP acquis ici-même l’an passé. Et grimpera à la 14e place mondiale ce lundi.
Il ne devrait pas se rendre à Doha cette semaine, pour mieux « savourer » son succès à Marseille et se projeter sur Dubaï (24 février – 2 mars), où il aura encore 500 points à défendre, après son succès en 2024.
« Je ne veux pas faire n’importe quoi comme l’an dernier, où j’avais trop enchaîné, explique Ugo Humbert. J’essaie d’être moins con, de ne pas me cramer. Gagner un titre, ça n’arrive pas toutes les semaines, j’ai envie de savourer, faire un bon resto avec mes parents. À la fin de ma carrière je retiendrai ces moments de partage avec mes proches. »
B.G.
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Le Marseillais Benjamin Bonzi sacré en double avec Herbert
Benjamin Bonzi a retrouvé le sourire ce dimanche après-midi, dans la foulée de sa victoire dans le tournoi de double de l’Open 13 Provence, à Marseille. « Ça atténue un peu ma déception du simple », ne cache pas le Marseillais d’adoption, qui avait été éliminé dès son entrée en lice, mardi.
Bonzi (28 ans) décroche son premier titre en double, aux côtés d’un spécialiste, Pierre-Hugues Herbert (cinq sacres en Grand Chelem), en dominant la paire Sander Gille (Belgique) – Jan Zielinski (Pologne), 6-3, 6-4.
Associés pour la première fois le 2 février dernier en Coupe Davis, pour apporter le point décisif face au Brésil, Bonzi et Herbert constituent un duo « encore perfectible » et s’imaginent « être des jokers de luxe » pour l’équipe de France du capitaine Paul-Henri Mathieu.
