Ugo Humbert, vainqueur en 2024, est l’ultime rescapé tricolore en quarts de finale de l’Open 13 Provence. Diminué par une gastro-entérite, il a bénéficié d’une journée de repos hier et affrontera l’Italien Sonego vendredi après-midi.
Le public du Palais des sports de Marseille est obligé de se mettre à l’anglais. C’est la langue utilisée – imposée – pour les interviews d’après-matchs sur le court, entre le speaker français Marc Maury et tous les joueurs, même des Tricolores.
Et ça ne va pas s’arranger d’ici dimanche. Alors que débutent aujourd’hui les quarts de finale de l’Open 13 Provence, les joueurs maîtrisant la langue de Molière se font très rare. Ce jeudi, Pierre-Hugues Herbert a été balayée par la tête de série numéro 1 Daniil Medvedev (6-2, 6-4 en 1h10), alors que Hugo Grenier, sorti des qualifications, a poussé la montagne allemande, Jan-Lennard Struff (6-4, 5-7, 6-4) au 3e set, en vain.
Il ne reste donc plus qu’un seul Tricolore parmi les huit derniers engagés dans le tournoi marseillais. Pas n’importe lequel : il s’agit du premier d’entre eux au classement ATP (17e), Ugo Humbert, le vainqueur sortant.
La colonie bleu décimée
Il faut dire que la colonie bleue fut décimée avant même que les premières balles jaunes ne s’échangent. Gaël Monfils, Arthur Fils et Lucas Pouille, tous blessés, ont déclaré forfait le week-end dernier. Le Marseillais d’adoption Benjamin Bonzi fut éliminé d’entrée mardi, par le Nordiste Luca Van Assche… à son tour obligé de se retirer mercredi, en raison d’une migraine ophtalmique, selon L’Équipe.
Ce forfait a fait le plus grand bonheur de l’Italien Lorenzo Sonego, futur adversaire d’Ugo Humbert ce vendredi après-midi en quart. Mais dans quel état de forme sera le Messin ? Mercredi, il a lutté, avec lui-même d’abord à cause de douleurs intestinales, pour écarter le fantasque Kazakhstanais Alexander Bublik, 7-6 (7), 6-4.
« J’avais la diarrhée, je ne me sentais vraiment pas bien, j’avais super mal au ventre », expliquait clairement Humbert, le teint blême, aux journalistes qui l’entouraient d’un peu trop près à son gôut, repoussant les téléphones, en mode dictaphone, braqués sous son nez en raison d’une sono bien trop forte.
Il poursuivait en détail : « J’ai fait l’erreur de ne pas aller aux toilettes à la fin du premier set. C’était compliqué, je n’arrivais plus à bouger. J’ai essayé de tenir, au final ça m’a quand même relâché et j’ai plutôt bien servi (9 aces, 60 % de premières et 78 % de points gagnés derrière celles-ci) ».
750 points ATP à défendre à Marseille et Dubaï
Pas destabilisé par les services à la cuillère ou les coups de boutoir de Bublik, Ugo Humbert a signé « un super dernier jeu » pour prolonger sa très bonne série indoor actuelle, avec une 15e victoire en seize matchs.
De bon augure alors qu’il entre dans une période cruciale, où il doit défendre près d’un quart de ses points ATP (250 à Marseille, 500 à Dubaï, tournois qu’il a gagnés en 2024) d’ici au 1er mars.
« J’étais sous pression, a confirmé Ugo Humbert. Mais quand je suis sur le terrain, ça m’appartient. Je me suis dit : ‘C’est ton court, c’est à toi de jouer, sois toi-même’. Ça se joue à rien, j’aurais très bien pu perdre le premier set. Je suis content d’être passé, très humble parce que (Bublik) est un super joueur qui a gagné des titres en indoor. »
La journée de repos, ce jeudi, lui aura permis de souffler, de se refaire une santé, en espérant que les douleurs intestinales ne soient plus qu’un vilain souvenir.
B.G.
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