
Créé en 1925, l’AVC Aix, le plus vieux club de la ville, renouvelle ses ambitions pour son centenaire, avec un pied en professionnel. Sans se dévoyer de ses fondements, la passion et la formation.
Ils étaient presque tous là . Dirigeants, coureurs actuels et quelques anciens (Rostollan, Nilsson-Julien, Wood, Knight, Izquierdo), sponsors et élus, réunis ce mardi pour le lancement officiel de la saison 2025 de l’AVC Aix Provence Dole.
« Cent ans d’histoire et de passion ont permis à ce club familial d’en arriver là , apprécie l’actuel et dynamique président Jean-Daniel Beurnier. Désormais, on regarde vers l’avenir avec le même enthousiasme et on pédale vers de nouveaux défis avec la même énergie et la même passion. »
Le nom du premier producteur de bananes au monde se trouve accolé, en tant que sponsor-titre, au plus vieux club aixois pour écrire une nouvelle page de son histoire : tout en restant alignés en Division nationale 1 amateur, les vert et noir ont obtenu le label Continentale fédérale.
Obligé d’aller à l’étranger pour courir en classe 1
Promu par la Fédération française de cyclisme, ce statut va permettre aux Aixois de mettre un pied dans le monde professionnel l’année de son centenaire, même si la Ligue nationale se bat contre cette réforme et les empêchera, cette année, de s’aligner sur des courses pros de classe 1 (type Grand Prix La Marseillaise ou Étoile de Bessèges) dans l’Hexagone.
Les hommes du directeur sportif lituanien Evaldas Siskevicius ont ainsi dû se rendre près de Valence (Espagne), fin janvier, pour disputer deux épreuves parmi les « grands » (Classica de Morvedre, GP Castellon).
« C’est le début d’une belle histoire, espère Jean-Michel Bourguoin, le manager de l’AVC Aix. Accéder à ce statut répond à une conjugaison de plusieurs facteurs. D’abord, la FFC s’est tournée vers nous alors que nous la sollicitions depuis longtemps car nous étions victimes d’une concurrence déloyale des Conti étrangères. »
Il enchaîne : « Ensuite, vu le niveau du club et nos résultats (dans le top 5 de DN1 depuis cinq ans), nous avons tous les éléments pour participer à ce circuit de Continentale fédérale. Et puis, c’est l’année du centenaire ! »
Un projet « pédagogique et humain » pour Dole
Le club a donc saisi « cette opportunité », après un large tour de table pour s’assurer du soutien plein et entier des collectivités et partenaires. L’AVCA cochait toutes les cases, notamment celle de la formation (50% des coureurs minimum), et s’est lancée avec Dole dans ce projet « pédagogique et humain », selon l’Aixois David Benezra, vice-président monde de la société fruitière.
« Aujourd’hui, on a fait le bon choix, même si c’est difficile, ajoute « JMB ». On se bat avec tout le monde pour faire évoluer le club. Avoir un club centenaire dans une ville c’est incroyable, et on va continuer à faire bouger les choses. »
Et quoi de mieux pour commencer une aventure que de se présenter sur la ligne de départ avec déjà deux succès dans sa besace ? La semaine dernière, le Calassien Mathis Guay (vététiste de formation, champion de France Espoir en 2024) et le Britannique Jack Brough ont ouvert le compteur dans les Pyrénées-Atlantiques.
Fort de 35 coureurs, dont 14 athlètes de haut niveau, l’AVC Aix Dole n’alignera que les seize meilleurs sur les courses pros, auxquels il faut ajouter quatre « spécialistes », avec une double pratique (dans des teams UCI VTT, cyclo-cross ou endurance sur la piste).
« Un système pyramidal » pour « se révéler au plus haut niveau »
« Nous allons fonctionner selon un système pyramidal, décrit le manager aixois Jean-Michel Bourguoin, ils auront tous l’opportunité de faire des résultats et de se révéler au plus haut niveau. »
Plus que jamais, l’AVC Aix semble armée pour s’illustrer sur tous les terrains, avec le retour début janvier de Jonathon Couanon après quatre ans chez les pros, quelques prospects prêts à éclore (les Britanniques Jack Brough et Mark Lightfoot, le Suédois Hugo Lennartsson, le Montpelliérain Charles Marchandise) ainsi qu’une touche féminine (Élise Porta) en VTT descente.
Sans oublier l’un des tout meilleurs vététistes du monde, le Meyrarguais Mathis Azzaro, qui ne manque pas d’ambitions : « Être sur tous les podiums de coupe du monde et aller chercher le titre mondial » en septembre prochain, en Suisse.

S’inscrire dans la lignées des Laporte, Pérez, Maire, Izquierdo
« J’espère qu’on va révéler des talents car c’est vraiment notre objectif premier, réaffirme Jean-Michel Bourguoin. On essaye de bien réfléchir à leur programme de courses et surtout de les mettre dans les meilleures conditions. Ici, nous insistons beaucoup sur le collectif. »
Véritable pépinière de formation, l’AVC Aix Dole a vu pas moins de dix coureurs rejoindre les rangs professionnels ces deux dernières saisons, dans la lignée d’illustres tels que Christophe Laporte (Jumbo), Anthony Pérez (Cofidis), Adrien Maire (Unibet) ou plus récemment Clément Izquierdo (Cofidis).
« On a perdu nos meilleurs éléments, mais c’est une chance si nos coureurs intègrent de grandes structures, explique encore Bourguoin. On est ravis et on vit ça très bien. Notre souhait tous les ans est de se séparer d’un maximum de garçons par le haut. Voilà pourquoi il est Important de leur donner des atouts pour réussir. »
Benoît Gilles
L’effectif de l’équipe Continentale fédérale
Nathan Bommenel, Jack Brough, Joseph Brookes, Jonathan Couanon, Tristan Delacroix, Clément Delcros, Dylan Durand, Lucas Grieco, Mathis Guay, Hugo Lennartsson, Corentin Lequet, Mark Lightfoot, Charles Marchandise, Jamie Meehan, Raphaël Pottier, Maël Soranzo.
Les organisations de l’AVC Aix en 2025
Samedi 22 février : GP d’Aix à Puyricard (Elite, 1re manche de coupe de France amateur).
Dimanche 23 février : GP de Puyloubier Sainte-Victoire.
Dimanche 8 juin : championnat régional sur route Élite Open.
Vendredi 1er août : Ronde international d’Aix (critérium d’après-Tour de France).
Samedi 2 août : GP de la Saint-Pierre, à Alleins.
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