Basket – Pro B : « Quand ça ne veut pas sourire… »

Les Fosséens ont concédé vendredi soir leur troisième défaite de suite en une semaine, à chaque fois par cinq points ou moins d’écart, avec un dernier revers encore frustrant face au HTV (69-70), et un tir au buzzer manqué de Robert Turner III à 3-points qui va les hanter pendant trois semaines.

Le scénario continue de se répéter. Match après match, Fos Provence Basket montre un visage plutôt cohérent pendant 35 minutes avant de s’étioler à l’approche du « money-time Â». Comme face à Nantes vendredi dernier, les Provençaux ont eu l’occasion de tuer le match.

Il y a notamment eu un alley-oop raté entre Robert Turner III et Mamadou « Petit Â» Niang pour passer à +3 à 69-68, et ce fameux tir à la dernière seconde de ce même Robert Turner III, qui s’est tant de fois mué en sauveur et qui cette fois n’a pas trouvé la ficelle.

Robert Turner III en position idéale pour conclure

« Le tir de Rob, c’est son tir. Il en met 100 par jour. C’est comme ça », a soupiré Vincent Vent après la rencontre, alors que l’arrière fosséen s’est retrouvé en position idéale. Difficile pour autant de lui en vouloir, tant Robert Turner III est capable de tous les exploits, au sortir d’un match à 33 points contre Antibes mardi.

« Rob, vous le connaissez, des shoots comme ça, il en a mis mille. On ne peut pas être plus ouvert. Ça aurait été un tir forcé, un step-back en tombant, je me serais agacé. Là on a exécuté le système à merveille, il ne pouvait pas être plus ouvert. C’était pour lui ou Brandon en fonction du choix défensif. Ça c’est le basket par contre, malheureusement », a pour sa part déclaré son coach, Rémi Giuitta.

« Il a le tir ouvert, il ne l’a pas mis. Forcément, il s’en veut. Pour lui, c’est un lay-up. Il a basé presque toute sa carrière là-dessus, ces tirs à mi-distance après dribble. Et puis là il est propre, presque trop. Il en a mis tant et plus, pas aujourd’hui. C’est à nous de ne pas nous retrouver dans cette situation, où on jette une pièce en l’air à la dernière seconde. On avait la possibilité d’être à +3 et +5. Il a raté le tir, on ne va pas lui tirer dessus pour autant. Quand ça ne veut pas sourire…  ».

Un programme chargé pour la reprise

Après la dernière victoire des Fosséens le 18 janvier face à Aix-Maurienne, le prochain défi allait être de tester les capacités de l’équipe dans des fins de match plus serrés. Or le manque de vécu collectif et la spirale négative ont pris le dessus sur les trois derniers matchs, perdus par 5, 4 et 1 point d’écart.

« C’est difficile de pointer des défaillances de l’un ou l’autre. C’est toujours des petits trucs. On laisse échapper beaucoup de matchs comme ça. À Antibes, on rate un panier pour revenir à -2, que Damien Bouquet a peut-être lui aussi déjà mis mille fois dans sa carrière. Face à Nantes, Brandon Young a lui aussi raté un panier comme il en a mis des milliers. Je ne sais pas, mais le constat est là et les défaites s’enchaînent. Et plus on enchaîne les défaites, plus tout devient compliqué ».

La seule solution en l’état serait de faire le maximum pour s’éviter des fins de matchs à suspense en arrivant dans les dernières minutes avec au moins plus de deux possessions d’écart. « Pour avoir de la sérénité, jouer plus libéré et non pas avec la boule au ventre ».

Les BYers ont trois semaines pour trouver d’autres alternatives et solidifier leur collectif avant une reprise qui s’annonce relevée à partir du 28 février, avec deux déplacements à Pau-Lacq-Orthez et à Rouen puis la réception de Boulazac, leader de Pro B.

Romain DAVESNE