Le 22 juillet prochain, la 16e étape du Tour de France s’élancera de Montpellier et arrivera au sommet du Mont-Ventoux. Le peloton traversera le Vaucluse sur une soixantaine de kilomètres depuis Châteauneuf-du-Pape.
Le Tour de France 2025 ne s’élancera que dans cinq mois (5-27 juillet), mais déjà les réunions préparatoires s’enchaînent pour finaliser les parcours. C’est le cas dans le Vaucluse depuis ce lundi, en présence des représentants de l’organisateur, Amaury Sport Organisation, avec la préfecture de Vaucluse, le Conseil département et les différentes parties prenantes : tous planchent actuellement sur le final de 16e étape, celle qui lancera la 3e et dernière semaine de course, entre Montpellier et le Mont-Ventoux (171,7 km).
Retrouver le sommet du Géant de Provence, douze ans après la dernière arrivée, constituera un événement à lui tout seul.
Si les grandes lignes du Tour et les villes-étapes ont été dévoilées le 29 octobre dernier, le détail des routes et des villes traversées restait inconnu. Le Méridional est en mesure de vous dévoiler les 64 kilomètres qui seront empruntés par le peloton dans le Vaucluse le mardi 22 juillet.
Courthézon, Sarrians et Caromb avant Bédoin
En venant du Gard (Uzès, Connaux, Roquemaure), le peloton traversera le Rhône et pénétrera dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur par Châteauneuf-du-Pape. Dès lors, les coureurs auront continuellement dans leur champ de vision, telle une obsession, ce lointain et inhospitalier Ventoux, destination finale de cette journée.
Ils fileront vers Courthézon (qui avait accueilli une étape de Paris-Nice en 2022), Sarrians, Aubignan, Caromb, Modène, Saint-Pierre-de-Vassols avant d’arriver à Bédoin, située à 21 kilomètres au pied du Géant de Provence.
Il n’y aura donc qu’une seule difficulté au programme ce jour-là, au lendemain de la journée de repos. Et quelle difficulté ! Une pente abrupte de 8,8 % de moyenne sur les 15,7 kilomètres à partir du fameux virage de Saint-Estève.
Une montée sèche de 15,7 km à 8,8 % de moyenne
Le scénario de l’étape est déjà cousu de fil blanc : une montée sèche finale, rendant vaine toute tentative d’échappée matinale, et une bagarre entre les meilleurs grimpeurs pour se jouer le gain d’une victoire de prestige au sommet d’un mythe. Ce fut le cas en 2013, depuis Givors, quand Christopher Froome avait écrasé Nairo Quintana et réduit à néant toute concurrence dans son style si particulier et déjà décrié.
Pour l’édition 2025, on pourra toujours ergoter sur le fait que les organisateurs n’ont pas cherché à placer quelques difficultés en amont, comme ils avaient su le faire en 2016. Cette année-là, déjà entre Montpellier et le Ventoux, le peloton était arrivé par le Sud, ce qui avait permis d’aller chercher deux bosses dans les Monts de Vaucluse, la côte de Gordes (4e cat.) et le col des Trois termes (3e). En raison d’un vent trop violent, l’arrivée avait jugée en contrebas, au Chalet Reynard, et Chris Froome avait effectué quelques mètres en courant, après avoir abandonné son vélo au milieu d’une foule dense.
En 2021, Vingegaard avait fait vaciller Pogacar
En tout cas, juger l’arrivée tout en haut des 1910 mètres d’altitude est la promesse d’un spectacle. L’ambition d’une nouvelle explication entre les deux vainqueurs des cinq dernières éditions, Tadej Pogacar (2020, 21, 24) et Jonas Vingegaard (2022, 23).
Personne n’a oublié que lors du précédent passage du Tour – pour une double ascension de Ventoux – en 2021, le Danois avait été le seul et l’unique à faire vaciller le jeune Slovène, peu avant la stèle Simpson.
On se réjouit d’avance à l’idée de les voir s’affronter à nouveau dans ce paysage lunaire, cher symbole du Vaucluse. Le lendemain, le peloton s’élancera de Bollène et filera vers le Nord (8,5 km dans le département), direction Valence.
Benoît GILLES
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