Dernier arrivé au sein de l’effectif de Fos Provence, le meneur international bulgare dresse l’état des lieux avant un match très important ce vendredi soir face à Nantes à la Halle du docteur Henri Giuitta (20h).
Il a été l’un des symboles de la saison galère que traverse Fos Provence Basket. Car au-delà de l’enchaînement de blessures qui a touché des membres importants de l’effectif, il y a également eu le cas Brandon Young, seule retouche effectuée par Rémi Giuitta sur son effectif initial. Arrivé fin novembre, le meneur international bulgare a dû attendre trois semaines pour être qualifié, la faute au refus de son ancien club turc de délivrer sa lettre de sortie et à l’incroyable lenteur des instances nationales et internationales pour régler la situation.
Heureusement pour les BYers et pour son coach, Brandon Young a ensuite très vite pris le train en marche en se montrant productif et efficace. Dès son troisième match à Roanne, il y a près de trois semaines, il a ainsi rendu 22 points et 3 passes décisives, sa meilleure prestation jusqu’à présent.
En tant que dernier arrivé au sein du groupe, le numéro 2 de Fos Provence Basket dresse l’état des lieux sur la situation actuelle toujours pas idéale (7 victoires, 14 défaites) avant la réception de Nantes, ce soir (20h), pour la 22e journée de Pro B.
Comment avez-vous vécu cette arrivée mouvementée au sein du club à la fin du mois de novembre ?
Ça a été très difficile pour moi, d’arriver en France et de ne pas pouvoir jouer durant les trois premières semaines, en raison des agissements illégaux de mon ancien club en Turquie, qui ont refusé de délivrer ma lettre de sortie. Ça a été beaucoup de négociations, de mensonges à propos de ce que mon ancien club faisait. C’est ce qui m’a retenu. Je n’ai pas du tout aimé me retrouver dans cette situation.
Ces trois semaines d’attente ne vous ont visiblement pas affectées puisque vous avez très vite pu apporter à l’équipe après votre qualification. Ça a été une libération ?
C’est vrai, dès que j’ai eu la chance de voir le terrain, ça s’est très vite bien passé. Pendant tout ce temps, je me suis entraîné avec l’équipe. C’est juste que je ne pouvais pas jouer en match officiel. Ça m’a permis de prendre mes marques avec mes coéquipiers, d’apprendre à les connaître, savoir ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas. Quand j’ai pu enfin jouer, c’est clair que ça a été un soulagement. J’ai apprécié chaque moment depuis et j’ai eu l’impression d’être enfin libéré d’un poids qui pesait sur mes épaules.
Vous êtes arrivé en cours de saison ; quel regard portez-vous sur la qualité du groupe ?
Je pense que le groupe a beaucoup de qualités. De ce que j’ai entendu avant que j’arrive, l’équipe a dû composer avec beaucoup de blessures. Il y a eu pas mal de mouvements et j’ai eu à remplacer un joueur notamment (Illia Sydorov, « coupé » fin novembre). Mais quand les joueurs ont commencé à revenir de blessure, ça s’est amélioré. Le fait que je sois un nouveau joueur a aussi demandé qu’on bosse sur notre cohésion, qu’on mette des automatismes en place sur le terrain. Une fois que toutes les pièces seront correctement assemblées, ce dont on n’est plus très loin, je pense qu’on aura vraiment un très bon groupe.
« Construire un alchimie collective performante, ça demande du temps avant tout. Et je trouve qu’on fait vraiment du bon boulot là -dessus »
On est en janvier, mais le groupe semble encore avoir besoin de gagner en cohésion, notamment pour mieux aborder les fins de match. C’est quelque chose qui demande uniquement du temps ?
Pas seulement de la cohésion, tout prend du temps. Pour moi aussi, qui arrive dans un nouveau championnat, je dois comprendre ses spécificités, le rythme et plus globalement les systèmes de jeu. Il y a certains systèmes qui fonctionnent à certains moments du match. Il faut connaître tout ça, et connaître les systèmes sur le bout des doigts pour pouvoir les exécuter correctement sur le terrain. Je dis ça car effectivement, ce sont des choses qui comptent quand on arrive dans les dernières minutes d’une rencontre. Mais c’est vrai que construire un alchimie collective performante, ça demande du temps avant tout. Et je trouve qu’on fait vraiment du bon boulot là -dessus. Chacun comprend ce qu’il doit faire jusqu’à la fin pour se donner les meilleures chances de gagner.
Comment s’est passée cette semaine de travail ? Le groupe a-t-il été amoindri par la grippe à nouveau ?
Cette semaine s’est bien passée. Je ne suis pas sûr à 100%, mais je ne crois pas qu’il y ait encore des joueurs malades. Il n’y a plus de blessés, tout le monde est de retour en bonne santé. C’est tout ce que je peux dire.
À quoi vous attendez-vous face à Nantes ce vendredi ?
Ça va être un match difficile, mais de toute façon, tous les prochains matchs vont être comme ça. On se bat chaque jour pour arriver à se mettre en position de gagner ces matchs. Nantes va être une étape difficile. Ils ont de bons arrières, mais c’est globalement une équipe assez complète. Il va nous falloir respecter notre plan de jeu, savoir ce qu’on doit faire en attaque et en défense, que chacun prenne ses responsabilités. Et surtout, à la fin du match, quand il va falloir faire preuve de cohésion, s’assurer de faire les bonnes choses pour décrocher la victoire.
Propos recueillis par Romain DAVESNE
Le match : Nantes, un premier choc pour le maintien
C’est le mot que les Provençaux se sont refusés à prononcer jusqu’à présent. Mais la large défaite concédée à Aix-Maurienne vendredi dernier (105-62) force désormais Fos Provence Basket, 17e de Pro B, à regarder derrière pour la réception de Nantes, 19e avec une victoire en moins.
Le groupe nantais a été repris en main par Rémy Valin, coach fosséen en 2022-2023 en Betclic Elite, qui a réussi à mettre un vrai collectif en place, avec déjà deux gros succès en 2025, face à Denain et Boulazac, leader de la division. Autant dire que l’Hermine de Nantes va se présenter avec l’ambition de réaliser un nouveau gros coup en Provence dans leur opération maintien.
De plus, les Nantais ont presque d’ores et déjà acquis le point average à la faveur d’une écrasante victoire à l’aller (100-70), la première de Rémy Valin suite à sa prise de fonction. Les Fosséens sont avertis quant à la qualité du groupe qui va se présenter ce soir, entre Kyle Riddley, Stephan Gauthier, Johan Lofberg ou encore Darel Poirier à l’intérieur.
Comme face à Aix-Maurienne, Fos Provence devrait encore être amoindri pour cette rencontre, entre les maladies et les blessures mais reste déterminé à l’idée de se racheter du match aller.
Fos Provence – Nantes
22e journée de Pro B. À 20h, Halle du docteur Henri Giuitta.
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