Nice – OM : la tribune sud suspendue, le dossier placé à l’instruction

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Dimanche soir, Rongier et les Olympiens ont perdu à Nice, mais le match a surtout été pourri par les banderoles et chants insultants des supporters niçois. Photo OM

Trois jours après les banderoles et chants insultants qui ont émaillé le match Nice – OM, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a décidé ce mercredi de fermer la tribune populaire sud de l’Allianz Riviera. Le dossier est placé à l’instruction jusqu’au 12 février.

Dimanche dernier, les supporters de l’OGC Nice ont déployé des banderoles injurieuses et racistes dans les tribunes de l’Allianz Riviera, mêlant la parole aux gestes en proférant de nombreux chants là aussi racistes et homophobes envers l’OM et notamment son attaquant Neal Maupay.

Si la prestation des Olympiens a laissé à discuter dans ce derby du Sud, le score du match fut presque anecdotique puisque ces comportements honteux ont, depuis, fait couler beaucoup d’encre.

L’OM avait réagi lundi après-midi pour exprimer sa « plus vive indignation« , peu après que la Ligue de football professionnel avait condamné « fermement les chants homophobes et sexistes (…) ainsi que les banderoles racistes et sexistes déployées ».

Une enquête pénale ouverte pour provocation à la haine

Ce mercredi, la réunion hebdomadaire de la commission de discipline de la LFP était très attendue sur ce dossier. Dans un communiqué publié tard ce soir, ladite commission a décidé, « au regard de la gravité des faits et du risque de réitération », de placer le dossier en instruction jusqu’au 12 février. Et en raison de « l’usage d’engins pyrotechniques et expressions orales et visuelles constatées », elle prononce à titre conservatoire la fermeture de la tribune populaire sud du stade niçois.

Parallèlement, selon Nice Matin, une enquête pénale a été ouverte par le parquet de Nice pour « provocation à la haine ou à la violence lors d’une manifestation sportive ». Le Service local de police judiciaire (SLPJ), qui mène l’enquête, a effectué des auditions libres ce mercredi, mais aucune garde à vue n’était en cours.

Alors que le préfet des Alpes-Maritimes Hughes Moutouh s’est dit « très choqué » ce matin lors de ses voeux à la presse, l’OGC Nice a indiqué qu’il fournirait à la LFP tous les éléments en sa possession.