À deux jours d’aller à Nice, pour un derby toujours chaud, l’entraîneur de l’OM Roberto De Zerbi est revenu sur les récentes polémiques – bien qu’il conteste ce terme – liées à l’arbitrage.
Vendredi dernier, Roberto De Zerbi avait quitté la conférence de presse hebdomadaire, qui précédait le match face à Strasbourg, par ces phrases hors micro, mais tout de même captées par les caméras des différents médias présents : « Je n’ai eu aucune question polémique. Pas de polémique ? Pas de question sur Létang ? À Marseille, vous êtes des gens bien ».
Une pique à destination des journalistes, seulement trois jours après la fin de match plus que houleuse face à Lille en coupe de France, qui avait engendré l’expulsion – polémique – du directeur du football de l’OM, Medhi Benatia.
Alors, une semaine plus tard, même lieu, même endroit, l’entraîneur de l’OM s’est montré très disert face à la presse, à deux jours de se déplacer à Nice, pour la 19e journée de Ligue 1. Et a ironisé au sujet du communiqué publié par le Gym ce mardi pour mettre la pression sur les arbitres.
« On ne veut pas de cadeaux, nous nous concentrons sur nous-mêmes »
« Ils ont communiqué ? Ils ont apparemment beaucoup de temps libre, s’ils ont le temps de faire ça. Nous, on ne veut rien. Nice peut être tranquille, on ne veut pas de cadeaux, absolument pas. Si on l’emporte sur le terrain, ce sera grâce à nous, et si on perd, on serre la main à ceux qui l’emportent, à notre adversaire. Donc, on ne s’attend à rien, absolument rien. Nice doit être tranquille. Nous nous concentrons sur nous-mêmes. »
Voilà comment lancer proprement un derby du Sud toujours bouillant entre Niçois et Marseillais… Roberto De Zerbi a continué sur sa lancé pour revenir réellement sur les polémiques liées à l’arbitrage de ces dernières semaines.
« Je ne pense pas qu’on puisse appeler ça des polémiques, ce sont juste des faits, a-t-il d’emblée qualifié. Si vous regardez mes conférences de presse sur les onze dernières années, vous verrez que je me plains très rarement des arbitres. Mais quand je parle, je dis qu’il y a des choses qui me semblent étranges. Ça me semble étrange que, parfois, il y ait des penalties oubliés, comme contre Lille en coupe, un penalty très clair sur Jonathan Rowe. Je ne sais pas s’il y avait un penalty ou non sur Rowe contre Strasbourg, mais il y en avait un sur Balerdi sur corner peu après. C’est évident. »
Le coach italien a alors énuméré nombre d’erreurs imputables, selon lui, au corps arbitral. Et pointer un manque de cohésion, comme l’avait fait le président Pablo Longoria mi-décembre lors d’une conférence de presse fleuve de mi-saison. « Il y a d’autres choses que je ne comprends pas non plus, comme l’expulsion de Harit contre le PSG. L’arbitre a dit qu’il y avait une trace sur Marquinhos, et quand je vois Donnarumma contre Monaco avec le visage complètement en sang, il (Singo) n’a pas reçu de carton rouge. Ce sont des choses qui me semblent incohérentes », a affirmé Roberto De Zerbi.
« Je suis né dans le football, je mourrai dans le football, donc je sais que les arbitres peuvent se tromper parfois. Mais il y a des choses que je ne comprends pas »
Le quadra de Brescia, tout en faisant preuve de mansuétude face à l’erreur humaine, en a remis une couche : « Les arbitres peuvent faire des erreurs. Je le dis toujours, je suis celui qui en fait le plus, et je l’accepte. Je suis né dans le football, je mourrai dans le football, donc je sais que les arbitres peuvent se tromper parfois. Mais il y a des choses que je ne comprends pas ».
L’entraîneur de l’OM évoque alors son incompréhension quant à la présence du président du Losc, Olivier Létang, sur la pelouse pour parler au quatrième arbitre en fin de match face à l’OM. « Lorsqu’il s’agit de Benatia qui vient sur le terrain, on l’expulse immédiatement. Ce sont des choses que je ne comprends pas. Mais après, je ne veux pas faire la victime. On est deuxièmes au classement parce qu’on le mérite. On l’a mérité sur le terrain, on ne veut pas de cadeaux, je l’ai déjà dit. Je ne veux pas gagner les matchs 1-0 sur un penalty qui n’aurait pas dû être sifflé », insiste-t-il.
Et de conclure, magnanime : « Je ne veux pas d’injustices ». Éric Wattellier, l’arbitre de ce Nice – OM ce dimanche soir (20h45), est prévenu.
Benoît GILLES